CJB se fait de nouveau le rectificateur de fausses rumeurs. Il faut dire qu’on a du boulot avec le flux continue de bruits de couloirs absurdes sur l’acteur incarnant Bond dans le prochain James Bond ou le départ de Daniel Craig (pour rappel, non aucune de ces rumeurs n’a de fondement valable).
Mais la rumeur d’aujourd’hui concerne une autre conquête de Bond : la cigarette. Une étude réalisée publiée par Tobacco Control est en effet reprise un peu partout sur l’internet à une vitesse alarmante, autour d’un message clé : « James Bond risque de mourir de tabagisme passif ». Une assertion qui, si elle n’est pas fausse, est totalement exagérée.
Décryptage !
Ce que dit l’étude
Évidemment, peu des médias ont pris la peine de lire l’étude. CJB a pris la peine de l’acheté et de la décrypter pour vous.
Il s’agit d’une enquête parue dans la revue Tobacco Control, par des chercheurs néo-zélandais, Anne Tucker et Nick Wilson qui ont pris la peine de regarder tous les films de James Bond à la recherche de la présence de tabac à l’écran.
Les messages clés sont :
- La consommation de tabac par Bond a quasiment disparu des écrans à une exception près ;
- La consommation de tabac par les partenaires de Bond a diminué mais reste présente ;
- L’utilisation de gadgets liés au tabac a disparu ;
- La présence de tabac à l’écran n’est pas un bon modèle pour les générations incitées à fumer.
Ce que les médias ont compris :
- James Bond a toujours été un gros fumeur;
- Il ne fume plus aujourd’hui, mais il est exposé au tabagisme passif de ses campagnes. Ce n’est pas un bon modèle diffusé par les films.
Pourquoi le message est exagéré ?
Le message relevé dans les médias est largement biaisé. Pourquoi ? Malgré une étude bien menée, les conclusions des deux scientifiques tiennent particulièrement à un graphique :
Dans ce graphique, on peut voir, par décennie, le pourcentage de film où Bond fume (ligne bleue), où ses partenaires sexuels fument (ligne rouge), et où des gadgets liés au tabac apparaissent (ligne grise). Présenté comme cela, il y a un pic dans les années 2000 pour Bond, et un pic pour les partenaires sexuels de 007 qui semblent très menaçants.
Le problème, c’est que Bond a fumé une fois dans Meurs un autre Jour, et que une Bond Girl (Séverine) a fumé une fois dans Skyfall. Et c’est tout ? Oui, c’est tout.
Bond a fumé une fois dans la décennie 2000, et comme il n’y a eu que 3 films pendant cette période, cela signifie que un tiers (33%) des films montrent Bond qui fume, ce qui fait peur.
De même, dans les années 2010, Bond a couché avec 5 femmes dont une fumeuse, ce qui représente 20% de fumeuses sur cette décennie, et donc un gros pourcentage pour le tabagisme passif.
Cette façon de présenter les données rend le tout alarmant, alors que depuis le début des années 2000, le tabac a presque disparu des écrans :
- Bond n’a touché qu’une fois à un cigare en 20 ans (et aucune cigarette) ;
- En 20 ans, Bond eu une discussion pendant 10 minutes avec une fumeuse ;
- Dans les 6 derniers films réalisés pendant cette période, 4 sous-fifres ont fumé (et se sont faits immédiatement assommés ou tués), 4 blagues autour de la cigarettes ont eu lieu, 2 alliés ont fumé des cigares, et un méchant principal a été vu brièvement en train de fumer, représentant au maximum 20 minutes de présence de tabac sur plus de 13h de films.
En clair, vous avez sans doute plus été exposés au tabac cette dernière semaine en marchant dans la rue, que Bond en 20 ans.
Pourquoi cette présentation biaisée ?
Pour les chercheurs :
- Parce qu’il est important de souligner et questionner la présence du tabac à l’écran montré comme modèle proposé au public ;
- James Bond est un sujet populaire pour lancer le débat et avertir sur les dangers du tabac ;
- Parce que dans le domaine de la recherche, les chercheurs sont obligés de publier régulièrement, même si leurs recherches ne sont pas finalisées. Une petite étude sur James Bond leur permet d’entretenir leur présence dans les revues, ce qui leur permet de pouvoir mieux mettre en valeur leurs autres études.
Pour les journalistes :
- Parce que tout ce qui tourne autour de James Bond est fun, et facile à traiter, tout en garantissant du clic ;
- Parce que les journalistes en questions ne prennent pas le temps d’analyser les informations qu’on leur présente.
Ce qu’il faut retenir de cette affaire
Les cotés négatifs :
- Les études scientifiques, dès lors qu’elles traitent du social et de la culture, peuvent tout dire et leur contraire, selon la façon dont on présente les données ;
- Le coté « scientifique » d’un propos (qu’il s’agisse d’experts en tabac, ou d’« experts en 007 » populaires à la télé), ne garantit pas qu’ils ne disent pas n’importe quoi pour prouver leur propos ;
- Les journalistes sont toujours prêts à diffuser n’importe quelle info, fiable ou non, et exagérer les résultats, ce qui diminue grandement leur fiabilité ;
- Que ce soit la presse généraliste, ou les médias spécialisés (coucou Le magazine de la santé !), ces derniers ne feront jamais l’effort de détailler les informations qu’on leur donne ;
- La cigarette est toujours un accessoire très utilisé à l’écran, et Casino Royale est le seul film à l’écran ne comportant aucune trace de tabac.
Les cotés positifs :
- La présence du tabac dans les James Bond a pratiquement disparu ce qui est bon signe ;
- Des scientifiques ont pris la peine de se faire un marathon James Bond pour une bonne cause, et on ne peut que les en féliciter ;
- Le reste de leur étude met aussi en valeur les mises en gardes contre le tabac dans les James Bond (notamment les personnages se faisant taper dessus), et met en garde contre la banalisation du tabac dans les films) ;
- L’étude montre, non sans humour, que Bond a sans doute plus de chance de mourir sous les coups de l’alcool, du sexe ou des balles avant de succomber au tabagisme passif, surtout étant donné que de façon similaire aux cigarettes, les partenaires de Bond ne font pas long feu.
Pour aller plus loin
Présence ne veut pas forcément dire promotion. Quand on enquête sur le tabac au cinéma, il faut dissocier ce qui relève de la publicité, ce qui est associé à des valeurs, et ce qui est utilisé comme ressors scénaristique.
Petit panorama
La publicité
La publicité directe pour des marques de tabac est rare dans les James Bond. Cela a eu lieu à deux reprises : d’abord dans Jamais plus Jamais, les compagnies de tabac ont négocié pour 10 000 dollars que Sean Connery fumerait des Camel et des Winstons à l’écran, et qu’un panneau publicitaire pour la marque Salem apparaitrait dans un décors.
Un deal similaire a été négocié pour Permis de Tuer, pour placer des cigarettes Lark dans le film, non seulement comme marque fumée par Bond, mais aussi comme gadget explosif. La compagnie Philip Morris a ainsi signé un contrat de 350 000 dollars avec Danjaq (filiale de EON), pour promouvoir leur marque Lark, et l’associer au lancement d’une campagne de pub au Japon (670 000 dollars selon une autre source), et ce après des études marketing pour trouver « quelle marque irait le mieux à Bond ».
Ce sont les seuls accords publicitaires liés au tabac négocié dans les James Bond. Les acteurs en revanche, ont pu s’impliquer dans des campagnes de pub de cigarettes, comme Pierce Brosnan, toujours pour Lark, sur le thème de l’espionnage. Concernant cette campagne, elle datait de 1992, c’est à dire avant que Brosnan soit intronisé comme James Bond (sans doute davantage pour la série Remington steele). L’acteur s’est cependant fendu de pub pour le cigare plus tard dans sa carrière bondienne.
La cigarette-gadget
Il n’y a pas forcément besoin d’un accord avec une compagnie de tabac pour que Bond utilise la cigarette comme un gadget. A une époque où une cigarette est la chose la plus banale et habituelle à l’écran, rendre ces engins explosifs tient davantage de la blague ou de l’astuce, comme dans On ne vit que deux fois (une cigarette explosive qui déclenche la bataille du cratère), et Moonraker (un étui à cigarette pour ouvrir des coffres forts).
On n’oubliera pas non plus le traitre de Docteur No cachant du cyanure dans ses cigarettes, ou Anya Amasova soufflant une fausse cigarette au nez de Bond pour le droguer dans l’Espion qui m’aimait.
La cigarette pour ‘la classe’
Dans les premiers Bond, 007 est indubitablement un gros fumeur. La cigarette est associé au style de l’agent, c’est à dire comme un reflet de la décontraction du gentleman, se déplaçant ou jouant au casino en allumant négligemment une cigarette. C’est d’ailleurs cette technique utilisée pour révéler la première fois le visage de Bond dans Doctor No, avec un Bond, James Bond, entrecoupé d’une cigarette qu’on allume.
Les Bonds de George Lazenby et Timothy Dalton utilisent quant à eux la cigarette, davantage comme un accessoire du quotidien, pour accompagner une conversation.
Le cigare comme instrument ‘de luxe’
Autre utilisation notable de la cigarette, pour signifier le luxe et le raffinement. C’est un choix assumé dans les premiers films avec Roger Moore où celui-ci fume abondamment des cigares. L’acteur appréciait d’ailleurs particulièrement ce tabac qu’il exigeait sur le tournage. Insérer des cigares dans les situations les plus absurdes (dans les rues d’Asie, en plein milieu vaudou, sur un deltaplane) permettait de souligner le coté « raffiné » associé à ces cigares à l’époque pour un Bond globe trotter classe en toute circonstance.
C’est d’ailleurs devenu un signe de luxe, davantage utilisé par les méchants pour souligner leur richesse comme Sanchez dans Permis de tuer, Xenia Onatopp dans Goldeneye ou le banquier suisse dans Le Monde ne suffit pas, exécuté juste après par une femme subtilement surnommée « la femme au cigare », qui elle partira en fumée en essayant d’échapper à Bond à Londres.
Le tabac « exotique »
Dans les années 1990, le tabac est davantage utilisé pour signifier le coté exotique, en particulier dans Meurs un autre jour à Cuba, où Bond rencontre un contact à la tête d’une usine de cigare cubain, donnant ainsi l’occasion d’un dialogue autour d’un cigare ne s’éteignant jamais, tout comme Raoul qui s’avère être un contact pour le MI6. Ici, Bond succombe davantage à un cliché lié à la république de Castro.
On peut associer la même chose au gigantesque squelette fumant un cigare géant lors de la fête des morts de Mexico dans SPECTRE, ou le cigare de Félix Leiter en Bolivie dans Quantum of Solace.
Le tabac « sexuel »
En 1997, le président des Etats-Unis est au cœur d’un scandale sexuel impliquant une de ses secrétaires, et un cigare. Bond ne peut pas s’empêcher un clin d’oeil dans Le monde ne suffit pas, en offrant à Moneypenny un étui à cigare évoquant bien autre chose que le tabac.
La cigarette est également utilisée comme outils de séduction, notamment pour les Bond Girls. On pense notamment à Xenia Onatopp ou Fiona Volpe gagnant un coté séductrice manipulatrice avec ces cigarettes à l’écran.
Le tabac est aussi associé au sexe après l’amour, comme Tifany Case dans les Diamants sont éternels plaçant un cendrier sur le torse velu de Bond.
Le tabac-action
Le tabac est aussi l’occasion de faire de bonnes répliques, ou des dialogues forts de sous-entendus.
Dans demain ne meurt jamais, Brosnan offre à deux reprises du feu à ses adversaires avant de les assommer d’un coup de poing (« répugnante habitude »).
On ne vit que deux fois se sert aussi d’un dialogue sur la cigarette ou Osato dit à Bond qu’il prend des risques en fumant, alors que la radio qui lui fait passer désigne évidemment son Walther PPK. Blofeld et Tanaka ont aussi des répliques amusantes autour de la cigarette truquée de Bond, Blofeld déclarant que « ce n’est pas la nicotine qui le tuera », tandis que Tanaka déclare que « cette cigarette peut lui sauver la vie ».
La cigarette de la déprime
Celle-ci est davantage utilisée pour souligner le mécontentement du héros, ou sa lassitude, que l’on aura pu voir dans une scène coupée de Permis de Tuer, où Bond rumine sa vengeance, ou dans Quantum of Solace, où Félix Leiter trompe l’ennui dans le tabac et l’alcool. Au fur et à mesure des années, c’est d’ailleurs l’alcool qui remplacera le plus souvent la cigarette.
La cigarette du méchant
Aujourd’hui, la cigarette est davantage utilisée pour signifier le caractère fourbe d’un méchant. Ça a commencé dans Au service secret de sa Majesté, et Les diamants sont éternels, où Blofeld marque sa suffisance face à Bond et Tracy avec son fume cigare. Fional Volpe et Xenia Onatop sont aussi des exemples cités, aux cotés du traitre Koskov, du fourbe Milton Krest, ou du conspirateur Dominic Greene.
La dernière apparition en date est SPECTRE, où Marco Sciarra savoure une cigarette en parlant de faire exploser un stade, et qui révèle en fait le pointeur laser de Bond. La cigarette est donc à double reprise le point de départ de SPECTRE (première image du film avec le cigare du squelette, et début de la scène d’action).
Le cas de Séverine
L’introduction de Séverine marque le grand retour de la cigarette dans un James Bond. Aurait-elle pu être non-fumeuse ? Peut-être, mais ici, les longues cigarettes fumées par la Bond Girl remplissent la plupart des fonctions précédentes : ramener le cliché exotique de la Bond Girl ‘allumeuse’ intrigante, exotique et séductrice, souligner le luxe dans lequel elle vit (maintien de la cigarette), mais aussi faire apparaître son malaise lorsqu’elle tremble en tenant sa cigarette et marquant son stress. On a là un cocktail de fonctions de la cigarette qui semble à mon avis, presque tenir de l’hommage à la figure de la femme fatale-fumeuse.
Dans les romans
Plus que dans les films, la cigarette est la vraie Bond Girl des livres de Fleming. Casino Royale s’ouvre justement sur une citation impliquant le tabac (l’atmosphère poisseuse et enfumée d’un casino est écoeurante à trois heures du matin). À l’instar de son créateur, le James Bond littéraire est un grand fumeur, à un point il fume jusqu’à 70 cigarettes par jours ! (En clair, M. Bond doit avoir une haleine à découper de la tôle et ses conquêtes féminines doivent avoir l’impression d’embrasser un cendrier, mais rien de tel n’est précisé dans les romans). Bond affectionne tout particulièrement ses cigarettes faites sur mesure par Morland de Grosvenor Street, celles-ci sont constitué d’un mélange de tabac balkanique/macédonien/turc et ont une teneur en nicotine supérieure à la normale ainsi que trois bandes d’or sur le filtre. 007 transporte ses Morland Specials dans un étui à cigarettes en bronze (d’une capacité de 50 places, et qui sera cabossé suite à son affrontement avec Red Grant). Il utilise un briquet Ronson noir oxydé pour les allumer.
Les cigarettes sont les mêmes que Fleming achetait lui-même à Morland depuis les années 1930, les trois bandes dorées sur le filtre ont été ajoutées au cours de la guerre pour refléter son grade de Commander. En moyenne, Bond fume soixante cigarettes par jour, mais il essaye réduire sa consommation à environ vingt par jour dans L’homme au pistolet d’or.
Après sa sortie de Shrublands, Bond ne fume plus que dix cigarettes par jour et des Duke of Durham (qui ont le taux de goudron et de nicotine le moins important du marché selon la ligue des Consommateurs américains). Il repassera cependant aux Morland et à une consommation plus élevée par la suite.
Quand il est à court de Morland, Bond fume des marques locales comme des Chesterfield aux États-Unis ou des Royal Blend dans les Antilles. En revanche, il hait le tabac de type « Virginia ».
Contrairement au cinéma, Bond est encore de nos jours un consommateur de cigarettes dans les romans de continuation (et les comics) adultes. À noter aussi que dans SilverFin (série des Young Bond), il y a une sorte de petite « blague » lorsque Bond regarde son oncle qui est en train de mourir d’un cancer (apparemment lié au tabagisme) et lui dit sincèrement : « Je ne pense pas que je fumerais un jour ».
Pour conclure
Tout cela est-il vraiment important ? Oui selon les chercheurs de notre étude, car en plus de banaliser ou associer les comportements fumeurs à certaines actions et personnages, la présence de tabac à l’écran fonctionne comme une publicité gratuite (appelé en anglais ‘tobbaco impression‘), c’est à dire qui peut atteindre simultanément beaucoup de spectateur autour de la même scène. Ainsi, il est estimé que les quelques secondes de cigares et cigarettes de SPECTRE plus de 247 millions de spectateurs américains et canadiens ont été exposés à ce « modèle ».
De son coté, Daniel Craig s’est amusé, en disant en 2010 qu’il pouvait tuer autant de personnes qu’il veut à l’écran, mais qu’il ne pouvait pas allumer une « foutue cigarette ». L’acteur a également souligné qu’on ne pouvait pas lui demander de suivre le rythme de toutes les cascades, l’action et les efforts demandés, s’il fume en même temps. Une configuration qui est différente du film Millenium, qu’il a tourné avec David Fincher, où la cigarette participe beaucoup plus à la caractérisation et à la mise en scène des personnages. Précisons d’ailleurs que le shooting photo avec Craig et les cigarettes a pris place, que nous utilisons en couverture de l’article, a été utilisé dans le cadre de ce film, et n’est pas une publicité pour une marque de cigarette !
Pour finir, Bond peut très bien se passer de cigarettes, même si cela a été associé au personnage pendant très longtemps. 007 suit les tendances de son époque, et il n’est pas dit qu’elle ne réapparaîtra pas pour servir de gadget, à caractériser un personnage… ou à réaliser le fantasme de beaucoup de personne de faire exploser une cigarette électronique au nez de son utilisateur !
Superbe article. Il est vrai que le tabac est l’arbre qui cache la forêt comme le dit Daniel Craig. Cette forêt est touffue mais c’est comme cela que James Bond a été créé. Et surtout une œuvre d’art n’a pas être un modèle. C’est aux gens de décider, avec leur conscience propre, quel exemple il faut suivre ou non. Mais cela, c’est un vaste sujet …
Les conclusions d’articles scientifiques sont souvent détournées par les médias plus grand public, de façon a être plus sensationnelles et vendeuses.
Sinon ce que j’aime bien avec les romans, c’est que sans l’image, la cigarette passe pour beaucoup moins glamour. Puissance de l’image et de la pub quand même. Mais bon, je pense que si on représentait dans un film de maintenant James Bond qui fume 60 cigarette par jour, l’impact sur le public serait nettement moins « positif » pour le tabac (ne serait-ce que parce que on aurait du mal à distinguer Bond dans les volutes de fumée!).
Je suis d’accord. dans les romans, Bond passe vraiment pour un fumeur abusif et auto-destructeur (à part avec les Chesterfield qui sont du placement de produit un peu évident).
Par contre, les films ont rendu ça tendance en en faisant un accessoire « classe ». Le risque maintenant, c’est de voir la cigarette réservée aux méchants ou aux personnages dépressifs, alors qu’il y a plein d’autres façon de faire passer cela à l’écran. En attendant, la cigarette n’est pas quelque chose qui me manque dans les Bond (je n’y pense même pas en fait), mais les quelques fois où on a vu des cigarettes ces dernières années, ça n’avait absolument rien de choquant.