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Trigger Mortis / Déclic Mortel : extrait en français

Découvrez un extrait de Déclic Mortel, le nouveau roman de James Bond par Anthony Horowitz.
Un passage de Trigger Mortis bourré d’action avec Pussy Galore

[notification type= »notification_info » ]Le nouveau roman de James Bond sous la plume d’Anthony Horowitz sort demain, 8 septembre, en anglais. En attendant la version française qui doit arriver dans nos librairies le 23 octobre, nous vous offrons ci-dessous un extrait traduit pas nos soins publié au départ par le Dailymail et qui nous permet de retrouver Miss Pussy Galore ! Retrouvez toutes les infos sur Trigger Mortis en cliquant ici. [/notification]

[dropcap] I [/dropcap] l arriva à une clairière et Bond su, que malgré toutes les choses extraordinaires auxquelles il avait été confrontées de part son métier, il n’oublierait jamais cette vue qui se présentait maintenant à lui, baignée dans la lumière de la lune.

L’endroit connu comme le Bien du Diable était constitué de sept énormes pierres rappelant des doigts cassés, égratignés par le temps et les éléments. Le sol sur lequel ils se tenaient formait un cercle irrégulier parsemé de mauvaises herbes autour duquel les arbres semblaient se pencher, comme s’ils étaient complices de ce qui se déroulait en son centre.

Pussy Galore se tenait là, tout à fait nue, la lune accentuant la forme de ses épaules, ses bras écartés et la courbe de ses seins. Des cordes partaient de ses poignets et disparaissant derrière deux des pierres. Elle jurait, son corps se contorsionnait, mais les hommes l’ignoraient alors qu’ils poursuivaient leur travail.

Ils la tuaient. Avec de la peinture couleur or.

Bond les regardaient, perplexe. Chacun des hommes était équipé d’un pinceau et d’un pot de peinture, qu’il abaissaient sur le corps de la femme, recouvrant chaque centimètre de sa chaire. Ses bras et son ventre était déjà luisants. La peinture or dans ses cheveux dégoulinait entre ses jambes. Pussy cria quelque chose de particulièrement obscène et l’un des hommes lui étala de la peinture en travers du visage, couvrant à moitié son nez et ses lèvres. Elle s’étouffa et resta silencieuse. L’autre homme dit quelque chose et ils rirent tous les deux.

pussy

Bond savait exactement ce qu’il se passait. Il se souvenait ce qui avait été fait à Jill Masterton, la fille qui l’avait aidé à l’hôtel de Miami lors de sa première rencontre avec Auric Goldfinger. Comme représailles, Goldfinger l’avait fait enduire d’or, obstruant chaque pore de sa peau, et la faisant mourir par suffocation. Bond était heureux de n’avoir pas vu cette obscénité par lui même. Cela lui avait été raconté plus tard par Tilly Masterton, la soeur de Jill. Les deux hommes de l’Austin grise devait donc d’une façon ou d’une autre être liés à Goldfinger. Quelqu’un, quelque part, tenait Pussy Galore responsable de sa chute et de l’échec de l’Opération Grand Schlem, et ils étaient venir accomplir sa vengeance. C’était une mort hideuse dans un espace ouvert qui avait même un nom lugubrement adapté (sans doute choisi de façon délibérée par les deux hommes), et qui ferait la couverture de chaque journal dans le monde. Et le message serait clair, le lien à Goldfinger limpide : c’est une traîtresse. Voici le châtiment.

Si Bond ne l’avait pas suivi depuis l’hôtel, elle aurait été retrouvée morte avant que le soleil ne se lève. A cet instant précis, il avait très peu de temps. Son corps était presque entièrement couvert d’or. Il ne serait pas capable de l’enlever lui même, et l’hôpital le plus proche devait facilement être à une heure d’ici. Il devait agir maintenant.

Les deux hommes lui tournaient le dos. Ils n’avaient aucune idée qu’il était ici, à quelques mètres du bord de la clairière. A coté de Bond étaient deux boites de conserves qu’il avait pris de la voiture de Logan. Du Cacaco Fry et du sel Cerebos. Est-ce que ces deux innocentes marchandises avaient été déjà été utilisées à des fins aussi mortelles ? Il avait vidé le contenu des deux boites et les avaient ensuite remplies d’essence à partir du jerrican que Logan gardait dans son coffre. Il avait aussi préparé deux mèches à partir de papier journal déchiré. Maintenant. Les deux hommes s’étaient reculés pour admirer leur travail bien fait. Pussy Galore était affaissée devant eux, luisant d’or, sa tête penchant en avant, les muscles de ses bras engourdis à force de supporter le poids de son corps. Bond prit son briquet, alluma les mèches et jeta ses bombes improvisées.

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L’une s’éteignit en vol. L’autre atteint le sol juste à coté du plus proche des deux hommes et explosa. Les flammes se projetèrent, dévorant instantanément ses jambes et son bas ventre. L’homme hurla. Son compagnon avait été éclaboussé par le pétrole enflammé, pas assez pour le neutraliser cependant, mais alors que Bond s’élançait vers lui, s’efforçant de couvrir la courte distance qui le séparait d’eux, son attention avait au moins été détournée. Il fit volte face alors que Bond s’approchait, mais trop tard. Le tranchant de la main de Bond, dont la force était décuplée par sa propre vitesse, s’abattit sous le menton de l’homme, projetant sa tête en arrière et brisant à coup sûr son cou. Bond pivotait déjà pour faire face à son partenaire, qui avait vu ce qu’il se passait, et était pris par un flux de mouvements contradictoires qui aurait presque semblé comique : essayant d’attraper son arme avec une main tout en tentant de combattre les flammes. Bond ne voulait pas brûler ses poings et utilisa un mouvement de judo, pivotant et dégageant un coup formidable avec la base de son pied droit. L’homme s’écroula mais avant même de toucher le sol, le feu avait accompli la moitié de la sombre besogne de Bond. Il mourrait ou était mort, sa silhouette recroquevillée alors que les flammes lui brûlaient le dos.

Bon courut vers Pussy Galore et la libéra. Elle tomba dans ses bras et il sentit la peinture dorée s’étaler sur ses vêtements. Il était écœuré par ce qu’elle venait de subir, et il regrettait de ne pas avoir écouté plus attentivement quand elle avait décrit les deux hommes qui la filait depuis Londres. CIA mon oeil ! Elle ne parla pas alors qu’il la déposait doucement sur le sol et enleva sa veste pour couvrir le bas de son corps. En utilisant ses mains nues, il frotta et enleva autant de peinture qu’il pouvait, exposant la peau et, avec un peu de chance, lui permettant de respirer.

« Que lui ont-ils fait ? »

Logan Fairfax était soudain à ses cotés et Bond la regarda avec colère. « – Je vous avais dit d’attendre dans la voiture.

– Tout a fait James, et j’ai décidé de ne pas écouter. Pourquoi ne me dis tu pas ce qu’il se passe ici. Qui est elle ?

– Une amie ». Les deux mots étaient sortis assez faiblement, comme un aveu éculé d’un mari de banlieue découvert en train de tromper sa femme. Alors qu’il avait essayé de séduire Logan à coup de mouton braisé et d’un Bordeaux des plus classiques, Pussy Galore venait de faire son entrée fracassante. « – Nous devons l’amener à l’hôpital, poursuivit-il. Je peux la porter dans votre voiture.

– Fais le vite. Nous irons à Marlborough.

– James ? » C’était le premier mot que Pussy prononçait depuis qu’il l’avait secouru, et il semblait à Bond qu’elle s’adressait à lui d’une façon hostile. Elle ne pouvait ouvrir ses yeux. La peinture avait scellé ses paupières.

– Ne parle pas, lui dit-il. On va s’occuper de toi. »

Les flammes scintillaient toujours dans l’herbe autour des cadavres alors que Bond la transporta dans la voiture.

Source : Dailymail

Traduction par Ytterbium

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