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[SPECTRE] Le point sur le tournage #4 – Bons Baisers de Rome

Buongiorno, il est temps de faire un nouveau point sur le tournage de SPECTRE ! Direction Rome !

001- Bond à Blenheim

Avant de nous envoler pour Rome, passons d’abord par l’Angleterre. Si la résidence italienne de la famille royale des Bourbons, le Palais de Caserte (Reggia di Caserta) près de Naples, fut évoqué comme potentiel lieu de tournage pour les scènes au Palazzo Cardenza, l’équipe de Spectre choisira finalement de filmer de l’autre côté de la Manche, au Palais de Blenheim situé à Woodstock, Oxfordshire (Angleterre). L’endroit fut construit entre 1705 et 1722 et il s’agit de la seule résidence de campagne non royale d’Angleterre qui bénéficie du titre de « palais » (palace) ; celui-ci apparait également dans près d’une trentaine de films ou séries télévisées (dont Mission Impossible 5). Le Palais de Caserte a cependant été une source d’inspiration pour les décors intérieurs construits aux studios Pinewood.

Le 8 février, des utilisateurs Twitter rapportent qu’une partie de l’équipe de Spectre se trouve au Palais de Blenheim. Nous n’aurons pas plus de détails que cela, si ce n’est qu’il se dit que le bâtiment est censé doubler un palais italien.

Sur place, un grand nombre de voitures et d’équipement sont déchargés de camions de la production, de grosses grues soutenant des moyens d’éclairages sont présentes, des gardes surveillent et empêchent l’accès aux personnes non autorisé. La cour du palais est remplie d’un tas de voitures de luxe : Rolls Royce, Bentley, Porsche, Audi, Aston Martin, Ferrari, etc… Certaines d’entre elles portent des plaques d’immatriculation italiennes. L’équipe y restera quelques jours, le 11, la Jaguar C-X75, cette fois en colorie orange, est vue sur place tout comme l’Aston Martin DB10, Chris Corbould et Gary Powell. Le même jour, une scène sera d’ailleurs filmée où Bond s’échappe du palais avec l’Aston alors qu’il se fait tirer dessus…

002- Tournage à Rome

Oh ben ça alors, une nouvelle complication à Rome ! Après les problèmes avec les armes à feu et les Quatre Fontaines, ce sont maintenant des religieux qui s’opposent au futur tournage au pont Ponte Sisto. Effectivement, vers le 24 janvier, si certains sont inquiets que le tournage puisse dégrader ce pont construit entre 1473 et 1479, d’autres sont colère pour des raisons spirituelles et protestent. « Le pont est dit être hanté par le fantôme de la Donna Olimpia Pamphili, l’amante d’Innocent X qui traversait l’endroit chaque nuit pour se rendre dans le lit du Pape. Les croyants sont très préoccupés par la perspective que les esprits puissent être perturbés », rapporte le Mirror à tord ou à raison. Alors le Sisto est-il un pont trop loin pour 007 ? La réponse dans ce point.

Des accords entre la production et la mairie de Rome semblent aussi faire surface vers cette période. Selon le Bestmovie et TV zoom, la municipalisé a accordé à l’équipe de Spectre l’autorisation de filmer dans la capitale, la production devra s’adapter aux règlementations strictes pour la protection des monuments. L’accord prévoit la possibilité pour les étudiants du Centro Sperimentale di Cinematografia d’assister au tournage et d’être « impliqué » dans le film (il sera question de stagiaires). La première nationale devra évidemment avoir lieu à Rome, la ville recevra également 30 secondes de prises de vues aériennes signées par Sam Mendes, ainsi que la permission de projeter le documentaire Everything or Nothing dans certains cinémas appartenant à la municipalité.

Concernant les Quattro Fontane, la scène pourrait être possiblement filmée, sans un passage impliquant un saut d’une voiture à l’intersection, considérée comme trop risquée pour l’église baroque. Pendant le tournage, l’échafaudage qui sert à la restauration des lieux sera supprimé.

À quelques semaines du tournage, début février, des militants soulignent que la ville de Rhum Rome diffère énormément de ce que l’on peut voir sur les cartes postales et qu’en réalité, la capitale italienne est en proie aux graffitis et est jonchée d’ordures. Certains blogueurs s’interrogent sur l’image que le film va renvoyer de la ville en montrant des photos des futurs lieux de tournage qui ne sont pas dans un état des plus radieux depuis plusieurs années… et se demandent pourquoi rien n’est encore fait pour le film. Une porte-parole du maire a cependant réagi en déclarant que la ville serait nettoyée avant l’arrivée des cinéastes. De son côté, la production aurait même offert de payer le remplissage et la réparation des divers nids de poule qu’elles rencontreraient…

Effectivement, c'est foncièrement dégueulasse !
Effectivement, c’est foncièrement dégueulasse !

Après qu’il ait été rapporté que des habitants ayant des fenêtres qui donnent sur les endroits où serons tournés la poursuite en voiture sont prêt à « louer » leurs appartements aux fans/journaliste pour 1000 euros par jours, l’équipe de Spectre se prépare au tournage imminent. Le mercredi 18 février, des décorateurs posent les touches finales à l’entrée du Musée de la Civilisation romaine qui est transformé en cimetière pour le film.

À l’origine, le tournage des funérailles devait se dérouler au cimetière de Verano, mais une nouvelle complication a frappé la production une semaine plus tôt. La Arciconfraternita di Carità verso i Trapassati, une ancienne confrérie chrétienne inscrite dans l’annuaire du diocèse de Rome, s’est effectivement opposé à ce que l’équipe de Spectre pose ses caméras au cimetière de Verano. La raison ? Il semblerait que les religieux étaient très inquiets à l’idée que le cimetière puisse être envahi par les véhicules et équipements lourds de la production…

Le Musée de la Civilisation romaine se transforme en cimetière : on pose les touches finales sur de faux murs qui sont installés entre les colonnes.

La journée du 18 est aussi marquée par la présence de Daniel Craig dans La Ville Éternelle (Rome). Accompagné de la belle Monica Bellucci (Lucia Sciarra), Craig a notamment rencontré le ministre italien de la Culture, Dario Franceschini, et le maire de Rome, Ignazio Marino. Ce fut notamment l’occasion d’échanger des cadeaux : ainsi Marino a offert un bouquet de gerberas et de roses rose à Bellucci, à Craig une médaille, tandis que le maire a eu le droit à un agenda 007 et un livre avec des photos des films. Dans l’après-midi, un photocall avec les deux acteurs à pris place à l’hôtel de ville (Palazzo Senatorio), avec vue sur le Forum Romain et le Colisée (plus de photos ici).

Le lendemain matin (19 février), une scène de funérailles est tournée au Musée de la Civilisation romaine ; Daniel Craig et Monica Bellucci, tous deux vêtus de noirs comme un certain nombre de figurants, sont notamment vus sur place. Petit fun-fact, on peut remarquer que certains noms sur les pierres commémoratives correspondent à ceux des membres de l’équipe : Daniela Macrillo (comptable), Roberto Malerba (producteur exécutif), Raffaello Vignoli (assistant régisseur général), etc… Une Aston Martin DB10 et Sam Mendes sont aussi vus sur place. Autre petit détail intéressant : Lucia porte de longues bottes sur les photos ci-dessous… alors que dans le film, elle porte des talons.

Le soir, Monica Bellucci, Daniel Craig (portant un béret !), Michael G. Wilson et Christoph Waltz sont pris en photos alors qu’ils sortent du restaurant Dal Bolognese.

Le 20 février, c’est un peu le calme avant la tempête. Sur les rives du Tibre (Tevere), entre les ponts Regina Margherita et Pietro Nenni, des membres de l’équipe de Spectre peuvent êtres aperçus. Sur place on procède aux derniers préparatifs et répétitions en vue du tournage de la course-poursuite romaine du film. Plusieurs voitures sont présentes et effectuent un trajet à grande vitesse, dont une BMW et un Aston Martin noire qui n’est pas une BD10. Les deux stars de cette partie du film, l’Aston Martin DB10 de Bond et la Jaguar C-X75 de Hinx sont également sur place et participent aussi aux répétions. Sur le fleuve du Tibre, nous pouvons voir un petit bateau sur lequel est monté une caméra, un second bateau, ainsi que plusieurs jet-skis.

L’Aston Martin DB10 a été spécialement conçue pour le film, produite à seulement 10 exemplaires. Contrairement à la rumeur populaire, seulement huit exemplaires étaient destinées au tournage, les deux autres ont été fabriquées à des fins promotionnelles (elles font notamment « le tour du monde »). Ce petit bolide peut monter de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes et atteindre une vitesse maximale de 305 km/h grâce à son moteur V8, 4.7 litres, selon les notes de la production ! Parmi les 8 exemplaires affectés au tournage, deux sont vraiment destinés à l’esthétique (surnommées les « hero » cars), et les autres sont préparés pour les gadgets et cascades (dont deux avec des sièges sur le toit). Pour l’anecdote, EON aurait demandé à Aston : « Pourrait-on en avoir 10 s’il vous plait ? Prêtes pour le tournage dans cinq ou six mois ». Sur le volant nous pouvons trouver plusieurs boutons qui permettent de passer en mode « sport », modifier la réponse des amortisseurs, radio, téléphone… ! Bien entendu, cette voiture possède aussi quelques autres gadgets intéressants (mitrailleuse arrière, lance-flamme, siège éjectable conducteur)… Saviez-vous d’ailleurs qu’un certain gadget qui existe sur des voitures n’a pas été utilisé dans le film ? Il s’agit d’un lecteur d’empreinte digitale sur le volant qui sert à démarrer la voiture (serait-ce parce qu’ils se sont rappelés que l’Aston avait été réattribué à 009 ? – dans la réalité les DB10 se démarrent avec des boutons situés sur un boitier posé assez dégueulassement au niveau le sol du siège passager). Vu que le démarrage se fait au bouton, Aston confie que ce fut « une angoisse de tous les instants car il ne fallait jamais la quitter des yeux » pour ne pas se la faire voler. Son immatriculation est : « DB10 AGB ».

DB10 gadgets

La Jaguar C-X75 de Hinx n’a quant à elle pas spécialement été conçue pour le film à la base. Présenté en 2010 au Mondial de Paris pour les 75 ans de la marque, ce concept car hybride avait finalement été annulé pour des raisons financières au vu de la situation économique mondiale. Certaines voitures utilisées pour le film différent cependant du modèle original. Jalopnik explique que la Williams Advanced Engineering a livré cinq modèles spécialement modifiés (en quatre mois) pour les cascades de Spectre. Parmi les différences avec la C-X75 originale, ces cinq voitures oranges sont dotées de V8 suralimenté, 550 chevaux (au lieu d’un quatre cylindres double suralimentation, associée à des moteurs électriques développant presque 1000 chevaux combinés), l’habitacle est réduit au strict minimum, arceaux de sécurité intégrés, l’ABS et le système de traction sont désactivés, le châssis et les suspensions ont été un peu relevés, etc… Outre les cinq voitures cascades, la production a aussi reçu deux voitures « héros » pour les gros plans, et celle-ci sont des hybrides ; enfaite il s’agit des C-X75 originales qui ont été repeintes pour l’occasion. Tout comme la DB10, la C-X75 n’est pas (et ne sera pas) disponible à la vente. Son immatriculation dans Spectre est : « ROMA 860K ».

Gants noirs, costume Tom Ford rayé trois-pièces, cravate, montre Omega, chaussures Crockett & Jones Camberley et lunettes de soleil, au matin du 21 février, James Bond était à quelques mètres du Colisée qui accueillait notamment les combats de gladiateurs et autres spectacles sanglants il y a bien longtemps… Daniel Craig était donc au volant d’une Aston Martin DB10 et a conduit dans Via di San Gregorio. Durant la journée l’acteur a aussi été vu dans une Aston qui était cette fois conduite par un homme qui se trouvait dans un siège situé sur le toit de la voiture.

Le lendemain (22), il est rapporté que tourner les scènes en voitures seraient loin d’être une partie de plaisir en raison des nombreux trous/nids-de-poule et des routes pavées de la capitale italienne :

Vous allumez le moteur, plus de quarante voitures sont là pour l’accompagner [Craig dans l’Aston] et de nombreux figurants sont soigneusement dispatchés dans l’avenue. Mais lors du premier tour, certains problèmes se manifestent. La surface de la route est divisée en deux : Via San Gregorio, où […] la route est recouverte d’une épaisse couche de pavés, alors que Via Celio Vibenna est quant à elle recouverte d’asphalte. La différence peut être vue, mais surtout entendue. […] Même à l’intérieur de la voiture, ces petits revers infligés par les pavés et les trous produisent un son désagréable. Cela sera réglé en post-production, mais en attendant, la scène, hier, fut répétée plus de quinze fois sous le regard de nombreux touristes et passants, qui n’ont même pas abandonné leurs positions lorsque la pluie a commencé à tomber dans l’après-midi.

The Huffington Post

Du côté de Ponte Sisto, des graffitis sont en train d’être nettoyés.

PtT4 (85)

Un plan de la production montrant le déroulement de la course-poursuite, daté du 2 octobre 2014, un plus récent est visible à cette adresse.

Le 23, les choses sérieuses commencent ! À partir d’ici, il se peut qu’il y ait parfois de très légères erreurs sur certaines dates : les tournages sont faits de nuit (et ne s’arrêtent pas à minuit, ici la date est synonyme de « débuté le ») et l’information n’est parfois que rapportée le lendemain par les médias. Donc oui, début du tournage de nuit pour la course-poursuite entre l’Aston Martin DB10 et la Jaguar C-X75 ! Pour se faire, une portion de l’artère Corso Vittorio Emanuele II a été fermé de Largo Ottavio Tassoni à Corso del Rinascimento (information à prendre avec des pincettes, certains sites se contredisent sur ce point) entre 21h et 5h30 (dés 18h, il y avait déjà des déviations en place). Daniel Craig et Dave Bautista (Hinx), qui avait été vu à l’aéroport de Rome en début de journée, étaient dans leurs voitures respectives, toutes deux conduites par des cascadeurs qui se trouvaient dans un siège sur le toit. Cinquante figurants étaient aussi présents et l’action s’est arrêtée vers 23h30.

Pour le reste de la soirée, les préparatifs avaient commencé dans la matinée vers le Ponte Sisto où l’on continuait d’enlever les graffitis sur les rives sous les regards indiscrets des journalistes, fans et spectateurs. Des rues ont été interdites au stationnement (même pour les riverains), des toilettes portables sont apparues, des grues et des barricades ont été mises en place et de grands projecteurs ont illuminé le pont vers 20 heures. Une demi-heure plus tard, un hélicoptère pouvait être vu en train de voler au-dessus du pont qui n’était pas encore fermé au public.

Plus tard, à 00h30, la zone de la Piazza Trilussa qui se trouve juste à côté du pont a été complètement fermé et les spectateurs ont été priés de ne pas prendre des photos ou vidéos à moins de 500 mètres des rives du Tibre. La police romaine était sur place, aidant le personnel de sécurité de l’équipe à garder les spectateurs loin de la scène. Mais la cascade que tous les badauds attendaient : un saut en parachute sur le pont depuis un hélicoptère, ne s’est pas finalement pas produite. Cependant, une scène en parachute, soutenue par des câbles, a été filmée près du pont, dans un petit endroit qui était hors de vue de tous les spectateurs qui avaient les yeux fixés sur le pont, et qui furent inévitablement déçus

Mardi 24 février, Daniel Craig est vu alors qu’il quitte la capitale italienne par l’aéroport Léonard-de-Vinci de Rome Fiumicino dans l’après-midi. Si Rome ne s’est pas faite en un jour, c’est aussi le cas la poursuite de Spectre. Les cascadeurs (Mark Higgins dans l’Aston et Martin Ivanov dans la Jaguar) s’apprêtent à vivre une autre nuit de tournage à Corso Vittorio Emanuele II, et cette fois, directement au volant des voitures.

Pour rassurer les automobilistes et autres habitants mécontents des rues bloquées, le président de la Roma Lazio Film Commission, Luciano Sovena, a déclaré :

Le tournage de Spectre n’implique pas que des inconvénients pour les Romains, cela apporte aussi de gros bénéfices : l’occupation du domaine public est règlementée par les taxes municipales en vigueur, pour un coût total, qui sera quantifié à la fin du tournage, si situant entre 600 milles et un million d’euros. La somme induite d’environ seize millions d’euros est aussi à souligner si l’on se réfère aux 200 personnes embauchées, restaurants, hôtels, camions, éclairages, transports, autobus, les emplacements, l’équipement, les figurants, et toutes les autres dépenses dans le territoire. La production a aussi pris soin de ne pas charger la ville et de faciliter la gestion des déchets liés au tournage. Le film de Sam Mendes sera vu partout dans le monde, ce qui entrainera un effet positif sur le tourisme […].

Le 25, le tournage de la course-poursuite se déplace à Borgo Pio, une rue proche du Vatican. À nouveau il est difficile de savoir exactement ce qui a été filmé, une Alfa Romeo au toit arraché a tout de même été vue sur un camion-plateau…

Plus tôt dans la journée, le Roma Repubblica s’étonnait de la présence d’éboueurs / agent d’entretien de la voirie qui venaient dans des « coins de rue jamais explorés auparavant ». Ces hommes ont fait leur travail très très consciencieusement jusqu’à ce que la saleté soit vaincue. Bien entendu, les habitants sont quelque peu surpris qu’il ait fallu attendre l’arrivée de 007 pour que ce « traitement normal » des rues soit effectué…

Le 26 et 27 février, le tournage implique notamment une Fiat 500.

Après quelque jours sans que de nouvelles sessions de tournage ait été rapporté, l’équipe de Spectre fait à nouveau crissé les pneus des « deux » bolides le 2 mars, dans Via della Conciliazione, au bout de laquelle on peut voir la basilique Saint-Pierre du Vatican et sa place. Il s’agit de l’un des plus importants édifices religieux du catholicisme. Si les voitures de Spectre font surement des jaloux, les forces de l’ordre locales n’ont pas vraiment à se plaindre puisqu’elles sont dotées d’une Lotus Evora S… dommage qu’elle ne s’est pas jointe à la poursuite, cela aurait plus être intéressant dans le film. Il est à noter que l’équipe a également eu la générosité d’inviter dans un bâtiment les sans-abri qui se trouvaient à proximité des lieux de tournage et leur a distribué des repas chauds et des couvertures. Le tournage fut aussi brièvement interrompu afin de laisser passer une ambulance.

Le tournage de la course-poursuite se poursuit sur les rives du Tibre dans la nuit du 3 mars, plus précisément dans le coin Lungotevere Michelangelo. Plus tôt, une rampe a été placée près du Ponte Sisto, mais elle ne sera pas utilisée aujourd’hui…

Le lendemain, on peut lire dans le Leggo que James Bond est « mieux qu’un soin réparateur et que l’on nettoie où personne ne l’avait fait. Les nids de poules et pavés sont restaurés, sans oublier les lignes bleues [de stationnement] et les trottoirs. […] C’est vraiment une mission pour 007 qui a décidé d’apporter sa contribution où le Capitole ne pouvait mettre ses mains ». L’article rapporte que l’équipe de Spectre contribue grandement à la refonte de la ville ou, du moins, aux endroits où le film se déroule. Il faut dire que l’occupation du domaine public ne laisse pas indifférents les coffres municipaux, suffisamment pour permettre ces travaux qui seraient autrement restés sur le papier. Il est également rapporté que l’équipe a même trouvé des excréments humains le long des parterres de fleurs entre lesquelles il était impossible de faire passer les câbles d’alimentation et qu’elle s’est aussi occupée de mauvaises herbes et graffitis.

Le 5 mars, l’équipe tourne dans les escaliers de la Lungotevere Arnaldo da Brescia, Scalo De Pinedo, tout près du Tibre, créant ainsi des ralentissements dans le trafic des environs. La décision de tourner dans les escaliers en ce jour-ci fait suite à la soirée de la veille, où le tournage avait été annulé à cause de la pluie. Le niveau du Tibre étant encore haut le 5, et au vu du risque qu’il augmente à nouveau dans la soirée (la production a même recruté un spécialiste dans le domaine), le tournage s’est donc concentré à la zone des escaliers qui étaient recouverts d’une fausse couche de béton pour éviter les dommages, comme vous avez plus le constater dans une vidéo postée plus haut. L’Aston Martin utilisée était pour le coup rehaussé, une plateforme de 12m² d’éclairage était soutenue par une grue et des plongeurs se trouvaient dans le fleuve. La Jaguar a aussi dévalé les escalier… et a faillit finir accidentellement dans le fleuve selon Automoto.

Ce soir, quand nous descendrons ces escaliers, nous nous attendons à des dommages, à ce que la voiture soit cassée. En fait, nous nous attendons à ce qu’au moins deux ou trois voitures soient cassées parce que nous allons leur faire faire quelque chose qui n’est juste pas naturel pour elles.

Gary Powell

Le 6 mars, les voitures se trouvent à Janicule qui est un peu le San Francisco local avec ses rues en pentes. L’équipe du film avait commencé à mettre en place sa base sur la Piazzale Garibaldi, près du monument Eroe dei due mondi. Via Garibaldi a notamment été fermé à la circulation de Passeggiata del Gianicolo, où des grues étaient placées, à via Nicola Fabrizi.

Dans la même journée, Linkiesta publie un article intitulé : « Le vrai maire de Rome est Bond, James Bond » qui sera repris en français par Courrier international :

Au service de Sa Majesté :

Outre l’avantage économique pour les hôteliers, restaurateurs et autres fournisseurs, la production devrait s’acquitter, au total, d’une taxe allant jusqu’à un million d’euros pour l’occupation du terrain public. Et il y a encore du travail, la production n’a pas encore déterminé exactement tous les lieux du tournage : « chaque fois qu’ils changent d’avis, ils me rendent fou », admet un bureaucrate du Capitole. Mais les bénéfices les plus visibles sont réservés aux quartiers qui servent de décors aux aventures de James Bond : rues nettoyées, mobilier urbain réparé, graffitis effacés des murs, réasphaltage des routes abîmées par les dernières pluies… « Là où le maire Ignazio Marino [et ses prédécesseurs] ont échoué, l’agent au service de Sa Majesté a réussi », observe Linkiesta.

On raconte même que les forces de l’ordre, qu’on avait eu tant de mal à réunir pour travailler le jour de l’an, se battent désormais pour assurer les veilles de nuit, alléchés par les généreuses indemnisations offertes par la production ; [le Capitole a alloué 250 000 euros, versés par la production, pour leurs heures supplémentaires]. Au moment de tourner aux abords de la basilique Saint-Pierre, des repas ont été distribués aux sans-abri du quartier. Des dizaines d’étudiants du Centro sperimentale di Cinematografia ont eu l’occasion de participer à un stage extraordinaire sur le tournage du film de Sam Mendes. En outre, la production a proposé à la ville de Rome de lui offrir un spot promotionnel : un clip de trente secondes de vues aériennes sur la capitale, qui sera remis aux autorités romaines six mois après la sortie du film. À se demander si James Bond, le héros créé par Ian Fleming, ne serait pas en campagne électorale !

Des bouchons, pour changer :

Si ces travaux d’embellissement sont courants lors de tournages, la production de Spectre a fait les choses en grand, au-delà des zones de tournage prévues initialement. Pour autant, ceux qui s’attendent à un plan de réaménagement à l’échelle de la ville risquent d’être déçus et, il est inutile de le nier : ces jours-ci la présence de 007 a rendu la vie plus difficile pour de nombreux Romains : des quartiers et des parkings entiers ont ainsi été fermés aux voitures, d’où de sérieuses complications pour le trafic. Mais bon, il faut admettre que, pour bloquer la capitale, il suffit bien souvent d’un orage…

Le producteur exécutif Roberto Malerba s’est aussi exprimé dans le Repubblica et a notamment dit que le refus de tourner au cimetière Verano fut un coup dur pour Mendes car il adorait l’endroit. Concernant les Les Quatre Fontaines, Malerba dit que des tests de la cascade ont été effectués à Pinewood et qu’ils étaient à 99% satisfaisants, mais que cela ne suffisait pas à Barbara Broccoli, « je ne me pardonnerais jamais », disait-elle. Il dit également que la BBC avait eu pour idée d’envoyer une équipe de caméramans à Rome pour montrer la ville avant et après le tournage de Bond 24…

Enfin, il sera plus tard rapporté que James Bond est venu à bout du parcheggiatore abusivo à certains endroit, là où les gardiens de la paix avaient échoué. Qu’est-ce que le parcheggiatore abusivo ? Il s’agit d’une forme de racket, c’est lorsqu’un voyou va, sans en être autorisé par la ville ou la loi, demander une certaine somme d’argent au conducteur d’un véhicule lorsque celui-ci va se garer sur un parking public ou payant histoire de « surveiller » le véhicule ; bien sûr, si le conducteur refuse de payer, lui et son véhicule sont menacés…

Le dimanche 8 mars, le tournage de la course-poursuite continu à la via Nomentana. Il s’agit de l’une des principales artères de la ville, et elle a été fermée de 21h00 à 6h00, amenant les deux supercars à grande vitesse dans une rue où l’on peine normalement à atteindre les 50 km/h ; couvrant ainsi un tronçon d’environ 1,5 km en quelques secondes, alors que cela prend habituellement cinq minutes ! Les résidents n’ont pu rentrer chez eux que durant des intervalles entre une scène et une autre. Du côté du Ponte Sisto, le décor du final est toujours en préparation. Enfin, le bouclage de cette longue ligne droite était également une formidable occasion pour les forces de l’ordre qui ont pu s’amuser un peu avec la Lotus…

Le 9, direction le rione (quartier) Monti, et plus particulièrement via Panisperna :

Il sera rapporté que la production a décidé d’offrir une indemnisation aux résidents de la via Panisperna, à hauteur de 100 à 500 pour chaque bâtiment logeant des familles ou des commerces, afin de s’excuser du désordre causé (routes et parkings fermés). À Monti, c’est un épicier qui a empoché 300 euros pour fermer deux heures plus tôt. Cependant, certains résidents ont préféré refuser l’offre, demandant plutôt à ce que les barrières/poteaux de rue que l’équipe avait enlevée soient remis. James Bond ne fait pas que des heureux, certains se plaignent aussi de la dégradation des pavés sur la via del Boschetto, lié au tournage, et le fait de devoir resté enfermées chez-soi jusqu’à 5 heures du matin…

Le 10, c’est entre ponte Umberto I et ponte Vittorio Emanuele II et sur la Lungotevere della Farnesina que la poursuite continue. Au programme du jour, on remarquera la présence d’un hélicoptère piloté par Fred North pour assurer des prises aériennes.

Ce soir (jeudi 12 mars), l’esprit d’Innocent X va encore passer la nuit seul, la Donna Olimpia Pamphili ne pourra pas le rejoindre car l’équipe de Spectre se trouve juste à côté du Ponte Sisto. On filme le grand final, des flammes sortent de l’arrière de la BD10, la voiture de Hinx est en feu, et soudain plouf ! L’Aston Martin DB10 plonge dans le Tibre ! Mais la voiture était surement équipée de flotteurs pour empêcher qu’elle ne coule entièrement. Sur l’eau, toutes les mesures de sécurité avaient été prises, un bateau, des jet-skis, plongeurs et pompiers étaient présents. L’Aston fut par la suite remontée rapidement hors de l’eau avec une grue. Une scène où Hinx (Dave Bautista) regarde la voiture de son adversaire sombrer dans le Tibre après être sortie de sa Jaguar a aussi été filmée.

Avec le plongeon de l’Aston Martin dans l’eau, on pourrait penser que le tournage de la course-poursuite est désormais terminé, mais enfaite non, ce n’est pas le cas. Le lendemain, Roberto Malerba déclare la chose suivante :

Il y a eu un problème technique, nous ne savons pas si cela est dû à une erreur humaine, une machine qui ne fonctionnait pas, d’un défaut de la « pellicule » ou autre. Un accident regrettable dans un projet où tout se passait bien. Demain, nous allons tourner avec les hélicoptères à San Pancrazio, mardi [17], quand le mauvais temps annoncé sera passé, nous allons revenir sur via Nomentana, qui sera fermée à la circulation à partir de 22h30.

Ainsi le 17, nous retrouvons Bond qui fait grincer pour la dernière fois les pneus de sa DB10 à près 150 km/h (selon certains journaux), poursuivit par la Jaguar, sur la via Nomentana, entre Viale Gorizia et Via Reggio Emilia :

Finalement, vers le 20 mars, on peut lire dans la presse locale que l’équipe du film remercie la ville de Rome, montrant ainsi que le tournage italien de Spectre est bel et bien terminé après environ un mois passé dans la ville, de nombreuses complications, rénovations, d’automobilistes (et utilisateurs de bus) mécontents et la capture d’une course-poursuite excitante ou non (?) !

PtT4 (121)

Merci à la ville de Rome pour son hospitalité, vous avez été extraordinairement généreux et disponible avec votre magnifique ville. Nous remercions le maire de Rome et toute son équipe, sans ce support tout cela n’aurait pas été possible.

Nous remercions aussi le ministère de Culture et leur nouvelle prime qui ramènent le cinéma en Italie et qui soutient votre magnifique culture.

De notre côté, remercions les médias romains/italiens qui ont fourni de précieuses infos/photos aux fans que nous sommes, et ce pour chaque jour de tournages ; bien qu’il s’agissait souvent plus de galeries photos que d’articles de fond. Parmi les plus notables, nous pouvons citer le Roma Repubblica, Il Messaggero, Leggo, Roma Post, La Repubblica, Sky TG24.

Après la fin du tournage en Italie, les médias locaux ont également publié une liste de 100 anecdotes sur le tournage local, la plupart ont déjà été évoquées dans notre article mais on peut toutefois relevé que Daniel Craig a logé au prestigieux hôtel The St. Regis, que les figurants ont signé des contrats leurs interdisant de mentionner de ce qu’il faisaient et de parler aux stars, et que ce sont pas loin de 250 gardes qui étaient présent lors du tournage à la via della Conciliazione (2 mars).

Des scènes ont aussi été filmées (apparemment vers le 22 février) à la Villa di Fiorano, qui a servi de doublure à la maison le Lucia. Sachez également que le tournage de Spectre marque aussi un renouveau pour le cinéma italien, qui après plusieurs années peu productives dans cette industrie, se remet à accueillir des tournages de films. Les studios de la Cinecitta sont pour l’occasion ouverts, notamment au tournage de Spectre comme on peut l’apercevoir brièvement dans le reportage ci-dessous :

Fait insolite, les original plates des plans ci-dessous ont été en réalité tournés à Rome (alors qu’ils apparaissent dans la partie marocaine du film) :

Enfin le Dailymail rapporte que Spectre a couté la bagatelle de 32 millions 500 milles euros rien qu’en destruction de voitures ! L’une des raisons qui conduisent à un chiffre si élevé vient du fait que sur dix Aston Aston DB10 « uniques », sept d’entre elles ont été bousillées durant le tournage (selon Gary Powell) ! On savait déjà que James Bond n’était habituellement pas à une Aston près, mais tout de même… Dans son numéro du 27 septembre, le Dailymail publie les choses suivantes :

Nous avons établi un nouveau record de voitures détruites pour Spectre – sept Aston Martin en tout. À Rome, nous avons détruit des millions de livres en voitures. Elles traçaient dans le Vatican à des vitesses de pointe de 180 km/h. Nous avons tourné toute une nuit pour quatre secondes de film. Il y avait un risque de dérapage au Vatican qui aurait plus être catastrophique, mais la séquence s’est déroulé sans accroc.

Gary Powell

Mark Higgins dit quant à lui que toutes les voitures sont « revenus », mais avec quelques rayures ici et là.

Aucun film n’a jamais été tourné à cette échelle à Rome. Il a fallu six mois de préparation avec une deuxième équipe de 300 personnes, plus 200 personnes pour la sécurité. Les zones ont été bloquées pour quatre nuits de 21 heures à 6 heures. La place Saint-Pierre, le Vatican, le Colisée et le Tibre figurent tous dans la poursuite. Les trois escaliers historiques que la voiture dévale, le Scalo De Pinedo, est un monument protégé de sorte qu’il devait être ne pas être endommagé, nous avons soigneusement posé du faux béton sur le vrai. La poursuite commence au palais de Blenheim, qui double un bâtiment italien, et se dirige ensuite vers la fontaine Garibaldi [Acqua Paola]. Vers la fin de la scène, le toit d’une autre voiture est arrachè par Bond qui « conduit » à travers elle.

Martin Joy, location manager

La première nuit risque d’être un fiasco total. Je me trouve dans le froid avec 500 membres du personnel de Spectre alors qu’une pluie torrentielle interrompt le tournage de la course-poursuite. […] Puis l’un des membres de l’équipe me dit que chaque heure de pluie pourrait couter à la production la sympathique somme d’un million 350 milles euros.

Dailymail

Mais Dailymail n’était le seul privilégié à assister au tournage, il y avait aussi notamment Auto scout 24 :

Sur le plateau, nous tombons sur deux voitures « principales », surtout utilisées pour les gros plans. Puis nous découvrons encore deux DB10 « de cascade », équipées de sièges course, d’arceaux de sécurité et de suspensions capables de résister au traitement extrême. Et encore deux autres voitures, les voitures « gadgets », vous savez : pleines de boutons qui permettent de déployer l’arsenal. […] Les voitures 7 et 8 [« pod cars »] quant à elles sont utilisées pour les séquences de conduite. Elles portent sur le toit une robuste cage de sécurité, dans lesquelles sont montés un volant, des pédales et un siège baquet. Un système hydraulique permet de conduire la voiture depuis là-haut. Dans le film, on verra James Bond, alias Daniel Craig, piloter la voiture mais en réalité, c’est le cascadeur installé au-dessus de lui qui est aux commandes. La difficulté pour l’acteur est de simuler la conduite de façon crédible, alors que la voiture glisse dans tous les sens, et que les caméras et projecteurs installés à quelques centimètres de son nez l’empêchent de voir quoi que ce soit.

Le réalisateur et les cascadeurs se sont entendus sur le fait que les cascades doivent être aussi réalistes que possible. « Mendes n’est pas un fan des cascades virtuelles, il préfère que ça se passe en vrai, devant sa caméra », explique Neil Layton, coordinateur technique des voitures de cascades. « Les mouvements des voitures doivent être naturels, même la chemise de l’acteur doit battre au vent de façon réaliste ». Il n’y a ici aucune aide informatique, les Aston doivent donc être en mesure de faire tout ce qui vous laissera bouche bée durant le film.

Layton ajoute : « Je me rappelle quand j’ai rencontré les gens d’Aston Martin et que je leur ai dit : Ah oui, et je voudrais que la DB10 puisse sauter. Leur réponse a été: « Vous êtes sérieux ? ». Et quand je leur ai en plus tendu ma liste de demandes qui comprenait huit voitures, et une vingtaine de faces avant, j’ai entendu quelques raclements de gorge ».

Nous sommes entre la fin de la nuit et le début du jour et hormis l’équipe de tournage, il n’y a pas âme qui vive dans les rues de Rome. « Sam Mendes veut vraiment qu’on ressente la vitesse dans le film », nous dit Gary Powell, coordinateur des cascades. « Une nuit, nous avons même du lever un peu le pied dans nos voitures de cascades car la caméra embarquée dans l’hélico n’arrivait pas à suivre. Pas question d’accélérer artificiellement l’image pour obtenir l’effet désiré. Nous faisons tout pour de vrai ». Bref, s’il est écrit dans le script que les voitures tracent à 160 à l’heure sur la Place Saint-Pierre, devant la Cité du Vatican, ça se passe vraiment. Dans une autre scène, l’Aston doit dévaler 12 mètres d’escaliers historiques. Il a fallu sept prises et à chaque fois, la voiture a fait son job sans dommage. Elle n’a même pas dû rentrer à l’atelier pour être « défroissée ».

Pour boucler cette scène de poursuite, il a fallu 17 nuits de tournage. Il y avait sur le plateau un garage mobile où les voitures pouvaient être réparées. Il était même possible d’y changer une boîte de vitesse ou les suspensions. Mais les équipes du film et les ingénieurs Aston et Jaguar avaient si bien préparé les voitures que ça n’a pas été nécessaire.

La doublure cascade de James Bond est le triple Champion de Grande-Bretagne des rallyes, Mark Higgins (qui fut également l’un des conducteurs des Alfa Romeo de Quantum et l’un des conducteur du Defender de Moneypenny et de la DB5 dans Skyfall). « En tant que pilotes de rallye, nous sommes habitués à rouler vite sur différentes surfaces et avec des changements de conditions d’adhérence. Mais quand il fait humide, les pavés de Rome sont particulièrement glissants. Et nous n’avions pas pu fermer les rues pour nous entraîner avant le tournage ». La tâche était encore d’autant plus ardue que les voitures étaient chargées de caméras. « Quand vous déboulez sur ces pavés avec des pneus froids et 70 kg de caméras sur le capot, c’est intéressant… » dit-il. Et conduire depuis le toit est encore plus délicat. « Il y a du jeu dans la direction, donc c’est difficile de garder une trajectoire souple ».

Nous avons vu la Jaguar et l’Aston Martin se poursuivre à 200 km/h sur les bords du Tibre. Nous avons vu l’hélico voler à basse altitude pendant que l’Aston lançait des flammes sur la Jaguar du méchant (« [Pour le lance-flamme], nous avons aussi fait des tests approfondis. Nous avons dû changer tout le système d’échappement car les flammes sortaient de l’échappement », dit Chris Corbould en ajoutant que « nous avons un revêtement de gel de silicone sur la carrosserie de la Jaguar afin de ne pas brûler un capot d’origine à chaque fois »). Nous avons vu une DB10, débarrassée de son moteur, de son intérieur et de tout son vitrage, à moitié immergée, suspendue à une grue. Puis nous l’avons vue couler quand on cria « Action ! ».

Selon Chris Corbould, le tournage de la scène du siège éjectable était marrante car, alors que Sam Mendes commençait à expliquer à Daniel Craig comment cela allait se passer, l’acteur a dit « Non, laisse moi faire une première prise, sans savoir ce qu’il va arriver ». C’est cette prise qui serait visible dans le film.

Jaguar Japolonik (5)

Et aussi Yahoo :

Cette voiture [la Jaguar], surnommée « The Beast » par Gary Powell est faite sur mesure pour le film, elle dispose d’un moteur Range Rover Sport […]. Il y a quelques brèves conversations radio et ensuite nous n’attendons plus pour Bond. Les voitures accélèrent dangereusement près de la rivière (les deux voitures des cascadeurs sont équipées de réservoirs d’oxygène et de masques, au cas où quelque chose devait mal se passer) […].

C’est un moment excitant […] qui a pris une année de planification comme Gregg Wilson, producteur associé [et fils de Michael G.] l’explique :

« Je pense que nous avons d’abord repéré cet endroit il y a un an. Ce fut certainement très difficile pour le département chargé des lieux (locations) ; ils ont eu les mains pleines. […] Vous devez obtenir la permission [de filmer à Rome] et tout ça, mais il faut aussi s’assurer d’avoir suffisamment de personnes pour bloquer adéquatement les lieux. Certains jours, nous avions 250 bloquants dont le travail était simplement de faire en sorte que personne ne sorte par une porte lorsque ces voitures filaient à toute vitesse ».

« Tourner ici, près de du fleuve, est l’un des meilleurs moments. Il n’y a pas de restriction de temps à part celle du lever du soleil. Ici il n’y a pas d’obstacle ou quoi que ce soit, nous pouvons aller aussi vite que nous voulons », ajoute Alexander Witt, réalisateur de la seconde équipe.

Un membre de la production pense que chacune des voitures vaut un 1 million de dollars, mais Gregg Wilson dit que le placement de produit fait en sorte qu’elles ne coutent pas un sou à la production : « Les DB10 sont chères, mais Aston Martin a été extrêmement généreux et nous a fourni celles-ci gratuitement ».

PtT4 (124)

Ainsi que Top Gear :

« Dans mon interprétation, Sam parlait d’une DB5 flambant neuve », confie Marek Reichman (Chief Creative Officer d’Aston Martin), à Top Gear. […] « Nous ne voulons pas une parodie/pastiche, sinon pourquoi ne pas prendre une DB5 tout court ? Ce devait être moderne et unique, la future génération de ce que la DB5 était. […] Elle est basée sur la V8 Vantage, mais elle a un empattement plus long que celle-ci […]. Le moteur est exactement comme ce à quoi vous pouviez vous attendre, un V8 de 4,7 litres… mais il y a peut-être quelque chose qui pourrait vous étonner… [Petite pause] Nous voulions nous concentrer sur ce que les mains de James Bond feront, cela peut vous donner un indice… »

« Cette voiture [la DB10] a le nez le plus bas que nous ayons jamais produit. Daniel Craig est plus proche de l’original, du Bond sombre, il est vraiment athlétique et je voulais que la voiture ait une apparence similaire. C’est un prédateur et je voulais que cette voiture ressemble à cela [dont un requin] ». […]

« Nous avons 20 ensembles de roues du héros et 40 ensembles de roues pour les cascades seulement pour les DB10 ; pour les Jag, nous avons 30 ensembles de roues et puis des ensembles de pneus pour chaque ensemble de roues », nous dit Neil Layton. […]

Cette Jaguar C-X75 ne contient pas de moteurs électriques. Ni une monocoque en carbone. […] Elle n’a pas non plus de moteur super-turbo 1.6 litre. […] Ce n’est, en quelque sorte, pas une Jaguar C-X75 ; vos yeux vous ont trompés. Cette voiture est un sosie de la C-X75, la doublure pour les cascades. […] Pour commencer, cela n’aurait servit à rien que Jaguar risque une « vraie » C-X75. Trop de valeur et de technologie, plus, ayant une transmission 4 roues motrices, elle n’aurait peut-être pas été capable de faire ce qu’elle avait faire devant les caméras, ou plus important, tenir jusqu’au bout. Alors à la place, ils ont construit ce que vous voyez, la non-C-X75. Ils n’en ont pas construit une, mais sept. Deux « voitures star », visuellement parfaites avec des intérieurs fastueux, et cinq autres plus « fausses », utilisées pour déraper et les autres trucs fun. L’une d’elles a même un pod sur le toit pour que le cascadeur puisse conduire pendant que l’acteur est au volant. […] Dans le châssis se trouve un familier Jaguar supercharged 5.0 litres V8, une boîte de vitesses séquentielle GT3 de Ricardo et des suspensions WRC-spec. Un gros ensemble de sièges avec coque en carbone et harnais de course cinq points ; plus un véritable frein a main hydraulique et des panneaux en fibre de verre.

SPECTRE

Mendes et Broccoli ont visité le quartier général d’Aston Martin à Gaydon en avril 2014. Au cours de la visite, le réalisateur a repéré une esquisse sur un mur du design office et a décidé que ce serait la voiture. « Je lui présentais une voiture différente [apparemment la DB11] et il a demandé si Bond avait déjà eu une voiture purement conçue pour lui », confie Marek Reichman. « Non », puis il a vu un croquis et dit : « Pouvez construire cela ? », « Eh bien oui, mais c’est juste une esquisse », « Eh bien, je n’ai pas besoin de la voiture avant septembre », « Ok, on va le faire… » […]

Rome a dit « bienvenu » à Bond. Nous entendons quelques complaintes au sujet de la section de 4 km du Tibre qui est fermée, gardée par 250 agents de sécurité, alors que 350 personnes de l’équipe sont occupées à faire en sorte que tout cela se réalise, bouclant une douzaine de rues. La ville est chaotique alors que je me rapproche du lieu de tournage […].

Neil Layton me dit qu’avant le tournage, il avait du boulot : « Les DB10s étaient encore en cours de construction. Donc Aston nous a donné une voiture « mule » pour que l’on puisse préparer les choses dans l’intervalle. Il s’agissait d’une V8 Vantage élargie et allongée, que nous avions sur une sorte de circuit, donc nous avions une idée de ce que nous allions conduire. […] Nous avons dû attendre quatre mois et demi [pour avoir des Aston prêtes pour le tournage]. Certaines des modifications sont effectuées pendant la production et certaines après. Donc, toutes les voitures ont des arceaux de sécurité complets et des systèmes d’extinction d’incendie quand elles arrivent, mais il y a des tas de modifications que nous faisons quand nous obtenons les voitures ».

Malgré le fait qu’il n’y ait pas caméra dans la voiture cette nuit, Higgins est en smoking de James Bond complet. Il porte même la montre Omega Seamaster avec un bracelet Nato. « Ils voudront la récupérer », nous dit-il en souriant. […]

Comme si deux supercars n’étaient pas assez théâtrales, un Mercedes-Benz ML63 AMG noir mat avec un énorme appareil de tournage se joint à brièvement à poursuite […]. Nous découvrons plus tard que le Merco à 1,3 million de dollars a été expédié de Los Angeles spécialement pour Spectre car « c’est le meilleur outil pour ce travail ».

L’Aston a une boite de vitesses manuelle, Mendes voulait que Bond conduise une voiture manuelle. […] Rassurez-vous, il n’y aura pas de CGI (image de synthèse) dans le film en ce qui concerne la voiture. Même le lance-flammes à l’arrière est réel [cependant, le siège éjectable n’est apparemment pas fonctionnel, et la mitrailleuse bien qu’existante est à priori numérique dans le film : « nous avons ajoutés des canon d’armes digitaux à l’Aston »].

Au total, seulement 10 DB10 ont été fabriquées, et il n’y en aura jamais d’autre. Six et demi d’entre elles ont été laissés dans divers états de délabrement (deux d’entre elles se sont retrouvés dans le Tibre). […] Il ne reste que trois hero cars, une pour EON, une autre pour Aston Martin et la dernière sera vendue aux enchères (M.A.J. : où elle s’est vendue pour l’incroyable somme de 3 140 868 € (2 434 500 £)).

GQ Magazine (UK, novembre 2015) et Autocar

Mark Higgins et Neil Layton.
Mark Higgins et Neil Layton.

Les Land Rover étaient construits par la Special Vehicle Operations (SVO) de Jaguar Land Rover à Whitley tandis que les Jaguar C-X75 sont le fruit d’un effort conjoint entre la SVO et le spécialiste de la course automobile Williams. David Fairbairn qui est à la tête des projets spéciaux de la SVO nous en dit plus :

« Nous avons livré 24 véhicules sur mesure pour le film de James Bond, ce sont ceux que vous voyez à l’écran. Il y avait dix Defender, sept Range Rover Sport SVR et sept C-X75. Nous avons fourni 70 véhicules au total pour l’équipe du film. […] Pour des raisons évidentes, ils faisaient très attention de ne pas dévoiler l’intrigue du film, ils nous ont juste dit : « vous serez les méchants ». […]

Nous avons aussi envoyé une équipe de techniciens, un atelier et travaillé 24 heures sur 24, sept jours sur sept, pendant six semaines en Autriche et de six semaines à Rome. Nous avions également une quinzaine de conteneurs « maritimes » remplis de diverses voitures. […] Pour un Defender ils demandaient sept capots, sept portes arrière, sept ensembles de portes avant et sept ensembles de roues. […]

[Lorsqu’ils nous ont demandé une supercar] j’ai dit que nous avions la Jaguar C-X75. Ils ont dit qu’ils en avaient besoin de sept, et je leur aie répondu que nous n’en avions que quatre. Ils nous ont alors dit que allions devoir en faire trois autres, comme si cela était la demande la plus normale que nous n’ayons jamais eue. C’est comme cela que ça se passe avec James Bond ».

The Telegraph

Jaguar Japolonik (3)

Nous avons conduit l’une des deux Jaguar C-X75 hybrides utilisées comme des « voitures du héros » dans le nouveau film de James Bond. Au total, sept supercars Jaguar ont été fournis pour le film, dont cinq voitures pour les cascades alimentées par des V8 suralimenté. […]

Il y a seulement sept C-X75 qui existent, et il n’y a qu’un seule autre la voiture similaire à celle avec laquelle nous avons roulé. « Nous n’avons jamais établi de prix, donc on peut dire qu’elles sont inestimables », nous dit Tom Bird de la Special Vehicle Operations de Jaguar avant que je ne m’attache dans le siège du conducteur (et il parait que certains sièges ont été faits sur mesure pour la carrure de David Bautista – de même que ceux de l’Aston qui sont à la carrure de Craig).

Ceci est l’une des C-X75 originales qui avaient fait tomber les mâchoires des journalistes au mondial de l’automobile de Paris en 2010. Repeintes et avec un intérieur entièrement équipé, ces deux originaux sont utilisés comme des voitures « héros » dans le film, celles que vous verrez dans les gros plans.

Les cinq autres modèles, exclusivement produits pour le film par le département technique et de l’ingénierie de l’équipe Williams F1, sont des véhicules construites pour les cascades avec un cahier des charges très différent de celui de la voiture avec laquelle nous avons roulé. Elles utilisent le même moteur V8 suralimenté à 132100€ que celui du Range Rover SVR (qui figure également dans le film), avec près de 557 chevaux. Bien que de l’extérieur elles peuvent paraitre identiques, le châssis est en space-frame au lieu de la fibre de carbone et les suspensions sont améliorées de manière à ce que chacune puisse effectuer des sauts. Elles ont aussi des freins à main, boîtes de vitesses manuelles… Une a même été transformée en voiture « pod ». […]

Tous les cinq ont été construits par la Williams en quelques mois, la cinquième a même entièrement construite en seulement 12 heures. […] C’est un processus un peu plus complexe pour démarrer la voiture que je conduis parce que ces concepts-cars sont hybride. Chacune de ces C-X75 originales dispose de deux moteurs électriques de 150 kW produisant 395 chevaux, alliées à un moteur à essence d’un 1,6 litre turbocompressé et suralimenté de 509 chevaux.

Concernant sa commercialisation, ou plutôt sa non-commercialisation, « rien n’a changé » me dit Bird. « Nous avons annoncé en 2012 que nous ne la commercialiserons pas et c’est toujours notre position ».

Dailymail

La Jaguar était si puissante qu’il a fallu que nous bridions le moteur pour que l’accélération ne soit pas si agressive.

Gary Powell

« Pour la scène de poursuite dans les rues de Rome, j’ai passé des jours et des nuits à négocier avec les autorités italiennes, et je peux vous assurer que ce n’était pas une mince affaire. Il faut savoir être diplomate… », soupire Michael G. Wilson, qui a dû faire face à l’opposition d’associations et de membres du conseil municipal, inquiets de voir des trésors nationaux endommagés par les effets pyrotechniques.

Geo

Pour conclure cet article sur le tournage à Rome, voici les liens de galerie de photos du tournage et la vidéos making-of officielle, de celles des sponsors du film et autres :

Galerie photo de nos amis James Bond Brasil :

https://uk.movies.yahoo.com/video/inside-james-bond-car-153218982.html

003- Changement de véhicule

Contrairement à l’expression populaire, tous les chemins ne mènent pas à Rome ! Ainsi dans la soirée du 8 mars, nous retrouvons James Bond à Londres, plus précisément dans Whitehall, près de Great Scotland Yard. 007 est au volant de son Aston Martin, non plus la DB10, mais la mythique DB5 (si, si, « celle » qui a été détruite, explosée, annihilée dans Skyfall !) avec Madeleine à ses côtés. Ainsi, ce sera donc la huitième fois que la DB5 apparaitra à l’écran (si, elle apparait brièvement dans Le monde ne suffit pas). Apparemment, elle était également conduite par Mark Higgins.

004- Doctor No ? Yes !

Une vague d’accidents s’est abattue sur la production ces dernières semaines. Tout d’abord, Daniel Craig s’est blessé au genou début février alors qu’il tournait une scène de combat aux studios Pinewood (et non en Autriche comme on peut parfois le lire dans la presse). Le tournage ne s’est seulement interrompu que quelques jours (Mendes dira notamment qu’il s’est retrouvé sans rien pouvoir tourné pendant une semaine), le temps qu’il se remette de ses blessures, qui étaient tout de même assez importantes selon Sam Mendes : « une blessure qui aurait basiquement aplati quiconque pour six mois », mais Craig est du genre « J’men fou, je vais le faire [continuer le film] ». Roger Moore n’étant pas « trop vieux pour ces conneries » s’est proposé de remplacer Daniel Craig avec humour sur son Twitter… avant de repartir avec sa veste safari dans un cri de Tarzan :

PtT4 (17)

Plus grave, deux techniciens ont été grièvement blessés le 18 février à Sölden pendant le tournage d’une cascade impliquant une voiture dont le conducteur avait perdu le contrôle. Cette dernière a percuté une plate-forme de tournage, coinçant l’un des techniciens contre celle-ci ; l’autre technicien se trouvait sur la plateforme. Les deux hommes ont été transportés à l’hôpital via un hélicoptère où ils ont reçu les soins nécessaires pendant qu’une troisième victime a été soignée sur place. Il est rapporté que l’une des victimes, Terry Madden, a eu plusieurs fractures à la jambe.

Enfin, pendant le tournage à Rome, nous avons plus lire dans la presse que Daniel Craig aurait de nouveau été victime de blessures. Alors qu’il tournait des scènes au volant de l’Aston Martin DB10 pour la poursuite dans les rues de Rome, le cascadeur (qui se situe dans un siège sur le toit) aurait heurté un peu trop vite l’un des nombreux nids-de-poule qui constituent les rues de la capitale italienne. La tête de Daniel Craig se serait alors heurtée au toit de l’habitacle de l’Aston et il aurait été examiné par un médecin. Le producteur exécutif Roberto Malerba déclare cependant dans un article italien que ce dernier accident n’a jamais eu lieu, précisant que Daniel Craig est sorti de la voiture parce qu’il pleuvait. Comme quoi, on publie vraiment n’importe quoi ces temps-ci…

005- Une nouvelle featurette officielle (VOSTFR)

Après un premier behind the scenes sur le tournage en Autriche (voir notre article), la production récidive avec une nouvelle vidéo le 26 février, cette fois portée sur Sam Mendes :

006- L’Empire contre-attaque et les photos officielles

PtT4 (14)Le magazine Empire a récemment publié un numéro dont SPECTRE faisait la couverture. L’occasion pour nous de découvrir une posture très bondienne de l’agent secret ainsi que deux photos officielles. L’article de 14 pages est cependant bien loin de casser des briques. Notons tout de même deux minis interviews : une de Léa Seydoux (Madeleine Swann) qui confie ne pas penser être une James Bond Girl dans la mesure où elle ne suit pas les stéréotypes de ces prédécesseurs, et une autre de Dave Bautista (Hinx) qui confie jouer un personnage du genre dur à cuire, mais aussi intelligent et drôle… Pas mal de « connery » en perspective donc…

Ces photos officielles nous apprennent aussi que le nom complet du personnage joué par Léa Seydoux est Docteur Madeleine Swann. Le compte officiel facebook James Bond 007 nous dévoile également une photo des véhicules qui nous seront donné de voir dans SPECTRE.


Et pour ceux qui s’interrogent sur l’étrange arme de Mr Hinx, il s’agit d’un AF2011 Dueller Prismatic que le site du constructeur vient d’annoncer (en faisant largement sa promotion autour de SPECTRE), tout en disant qu’elle sera une arme clé du film… Par ailleurs, Arsenal Firearms déclare avoir fourni un certain nombre d’accessoires à la production, tel qu’un holster spécial.

Léa Seydoux s’offre aussi la couverture de Loaded. Habituée des photographes et magazines tapent à l’œil, James Bond fournit un excellent prétexte pour dénuder de nouveau l’actrice française. Que disait-elle à Empire déjà ? Ah oui : Je ne me définirais pas comme une James Bond Girl dans la mesure où je ne suis pas les stéréotypes de mes prédécesseurs

007- Le casting s’étoffe

De nouvelles têtes viennent de rejoindre le casting de SPECTRE pour des rôles plus ou moins importants : Alessandro Cremona (Marco Sciarra), Peppe Lanzetta (jouera un certain Lorenzo), Tony Paul West, Francesco Arca, Miroslav Zaruba, Wilhelm Iben, Denis Khoroshko, Dominic Zwemmer, Andy Cheung, Amra Mallassi, Bodo Friesecke, George Lasha, Jennifer Brenner et Bern Collaço.

La production a de son coté terminé sa recherche de figurants au Mexique ; ce ne sont pas moins de 1574 personnes qui ont réussi à décrocher les précieuses places ! Et cela tombe bien, car le prochain point sera consacré au tournage à Mexico !

PtT4 (10)

Quatrième point rédigé par Clément Feutry, Gregory Bertrand et Yvain Bon.

Les Points sur SPECTRE :
Point 1 – London Calling
Point 2 – Autriche & Complications
Point 3 – Pilotage & Castings
Point 4 – Bons baisers de Rome
Point 5 – Sous le soleil de Mexico
Point 6 – Remue-ménage à Londres
Point 7 – De la Tamise au Maroc

Clement Feutry

Fan passionné de l'univers littéraire, cinématographique et vidéoludique de notre agent secret préféré, Clément a traduit intégralement en français le roman The Killing Zone et vous amène vers d'autres aventures méconnues de James Bond...

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