[highlight] Commander James Bond France revient de la projection presse de 007 SPECTRE, et vous propose la critique garantie sans spoilers du 24e James Bond [/highlight]
James Bond est de retour !
Sam Mendes avait dit qu’il ne reviendrait pour un nouveau Bond que s’il avait de nouvelles idées à apporter. Et des idées, lui et son équipe en ont eu !
Des idées de cascades à couper le souffle, des idées bondiennes avec une mission osée pour 007, des idées de réalisateurs avec une mise en scène et des ambiances jamais vues dans James Bond, des idées de décors qui viennent égaler les repères vertigineux de Ken Adam, et des idées de famille et de relations humaines qui font leur entrée dans le monde d’aventures de l’agent secret, parce que la touche Mendes passe toujours par ces thématiques.
SPECTRE regorge donc de scènes toutes plus bondiennes les unes que les autres, toutes ultra modernes et classiques à la fois, toutes tellement originales qu’elles ne peuvent apparaitre que dans un Bond. Exit aussi le refrain des précédents Bond qui nous montre comment James est devenu 007 : Bond est embarqué dans une mission solo rappelant beaucoup Permis de Tuer, et c’est tant mieux, avec le mystère du SPECTRE à la clé.
En parallèle, le film fait la part belle au staff du MI6 qui a le droit à sa propre intrigue et fait entrer en action M, Q et Moneypenny de façon très réussie ! Le tout avec une belle dose d’humour plus électrique que jamais tout en gardant une ambiance qui reste quand même très sombre, parfois glaçante, et regorge de clins d’œils habiles au monde de James Bond et Fleming.
Voila pour les points positifs. Avec SPECTRE vient aussi une nouvelle galerie de personnages incarnés par de très bons acteurs. Si certains personnages comme Lucia Sciarra ou Mr. Hinx trouvent parfaitement leur équilibre et font une forte impression, les 2h25 de films se montrent trop courtes pour qu’ils s’imposent à l’écran de manière crédible. Là où Silva captivait le public en quelques minutes, Oberhauser, Madeleine Swann et Denbigh peinent à convaincre et ne donneront sans doute pas naissance à des personnages aussi cultes que M, Vesper Lynd ou Le Chiffre. Mais ce n’est pas grave car la mise en scène compense largement ces faiblesses.
L’autre gros défaut de SPECTRE est Thomas Newman pris en flagrant délit de manque d’inspiration, et n’arrive pas à transformer l’essai si convaincant de Skyfall. Mais la plus grosse faiblesse de SPECTRE se trouvait déjà dans le précédent Bond, avec un film pas très homogène qui enchainait des séquences très différentes. Les choses sont encore plus décousues dans SPECTRE : malgré une histoire originale qui tient la route et change des aventures précédentes de Bond, Mendes n’arrive pas à trouver son équilibre entre les scènes tout à fait nouvelles, stylisées et novatrices, et une intrigue bondienne vraiment satisfaisante : Cela est parfaitement visible dans la difficulté à relier l’enquête personnelle de Bond sur les traces d’un personnage mystérieux d’un coté, et le plan diabolique du SPECTRE vis à vis des services secrets.
Alors conclusion ? SPECTRE est un grand Bond que nul autre que Sam Mendes n’aurait pu réussir. Mais c’est aussi un Bond qui prend des risques vis à vis du scénario et vis à vis de la légende 007 qui va diviser les fans et déchainer les discussions pour savoir si oui ou non, SPECTRE est convaincant.
Voyons donc comment le public va réagir. Mais une chose est sure : la réalisation est splendide, et le premier plan de 007 SPECTRE dépasse d’entrée de jeu tout ce qui a pu être filmé en 50 ans.
Heureux de vous retrouver 007 !
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C’est un poil dithyrambique pour un film qui gagnerait à être monté plus serré …
On reprochait à Quantum d’être trop court, et maintenant à Spectre d’être trop long ?
Mais on est d’accord, le film est loin d’être parfait, mais c’est ce qui va rendre les discussions d’autant plus intéressantes. Si le film avait été aussi magistral que la séquence d’intro, ça aurait été parfait.
Au contraire je trouve le film moins décousu que Skyfall, comme quoi..
Ce n’est pas Skyfall, ni Casino Royale en effet. C’est une narration très différente, beaucoup plus en écho aux JB « première époque » (bons baisers de russie, vivre et laisser mourir) ou encore « époque TD » (licence révoquée) voire Bons baisers de Russie (cf scène finale). Et quand même THE retour d’Ernst Stavo Blofeld. Bref un JB pour les fans avec tous ses clins doeil légers ou appuyés à la geste et donc moins mainstream…