[notification type= »notification_info » ]Cette image avec le nouveau logo de SPECTRE est réalisée par Starkiller1138[/notification]
Tout est dans la date de sortie.
Il faudra attendre plus de deux semaines, 16 jours pour être exact, après la sortie anglaise pour que 007 SPECTRE sorte sur les écrans en France. Il y aura bien sûr une avant première française, mais 13 jours avant la sortie, avec des invités triés sur le volet, et donc peu de fans présents.
Habituellement, la France avait le droit à une sortie quasi simultanée avec l’Angleterre : un ou deux jours au plus, et exception dans le paysage cinématographique français, un vendredi pour Quantum of Solace et Skyfall. Il semblerait que ce traitement de faveur ne soit pas possible cette fois : non seulement la France devra se mettre en rang pour la sortie mondiale le 6 novembre, mais elle devra en plus attendre le mercredi 11 pour la projection de SPECTRE en même temps que les autres sorties de la semaine, c’est à dire Au Royaume des singes (un concurrent de poids) et Les anarchistes (Léa Seydoux en compétition face à Adele Exarchopoulos, c’est bien joué).
L’impatience des fans va être difficilement contrôlable. À part dépenser tout notre argent en produit dérivé, nous faire tatouer la pieuvre ou le chat de Blofeld sur le bras ou se calfeutrer dans une cave pour ne pas entendre le bruit des spoilers de SPECTRE, il faudra bien prendre notre mal en patience, ou émigrer pour voir SPECTRE plus tôt sur des écrans anglais, allemands, suisses ou belges.
Mais pour 10 fans qui auront patienté en se rongeant les ongles, combien vont céder sous la pression des publicités, bandes annonces, critiques et commentaires pour aller regarder une version clandestine d’un cinéma anglais ou américain, qui n’aura aucun mal à se retrouver sur la toile ?
Une diffusion en différé peut être une stratégie comme une autre, notamment aux États-Unis : devant le nombre de sorties, certaines boites de production comptent sur le piratage pour que les gens voient le film en mauvaise qualité, soient séduis par celui-ci, et se décident à aller le voir sur grand écran parce qu’ils « savent que ça vaut le coup ». C’est le phénomène du ciné improvisé entre amis : « – Qu’est-ce qu’on va voir ? – Oh, SPECTRE a l’air bien, je l’ai maté vite fait sur internet, ya des bonnes scènes d’actions« .
Il n’y a pas de doutes que les fans fidèles de James Bond seront présent pour voir / revoir ou déguster plusieurs fois Bond sur grand écran. Mais en sera-t-il de même pour le grand public ?
Pendant deux semaines, les médias vont emplir nos oreilles du film : des extraits seront partout, le film sera raconté sur tous les forum, les critiques vont s’affronter, l’internet va se peupler de comparaisons entre Skyfall et SPECTRE et les secrets du Spectre, de Oberhauser et d’un retour de Blofeld seront publique sur la toile. Comment va se comporter le public français face à ça ?
Le risque numéro 1 est que l’on se contente de voir illégalement le film en piètre qualité, et de passer à autre chose, comme lorsqu’on regarde distraitement un James Bond qui passe à la télé le lundi soir du coin de l’œil, ou le énième film de super-héros qui passe.
Le risque numéro 2 tient à la longueur du film. Si pour un fan, le James Bond le plus long, avec ses 2h43 estimées a de quoi faire rêver, ce temps à rester assis dans une salle obscure risque de rebuter beaucoup de spectateurs pas forcément prêts à passer autant de temps enfermé (« tu es sur que tu veux le voir ? Il est long. Faut qu’on retrouve Léa après, demain j’ai école, je peux nous le télécharger pour qu’on le regarde tranquillement ce week-end »).
Risque numéro 3 : l’effet boule de neige. Si voir SPECTRE sur internet est facile, le démarrage du film en France n’en sera que plus lent. Si en plus de cela, les critiques sur le nouveau James Bond sont partagées, avec la concurrence des autres espions de 2015, voila autant de nouvelles qui risquent de ne pas aider à la reconnaissance en salle de ce nouveau 007 avec le spectre du « flop ».
Bref, 007 SPECTRE prend des risques avec une sortie assez tardive.
Du coté des bons points, on peut penser que le 11 novembre est un jour férié idéal pour aller découvrir le nouveau James Bond (même s’il aurait été plus stratégique de sortir le film au moment des vacances de Toussaint. Il se peut aussi que, si les critiques sont bonnes, ou très bonnes, et que les échos internationaux sur SPECTRE font décoller la Bondmania, que le public français sera au rendez-vous, malgré le piratage.
Alors, le 11 novembre servira-t-il uniquement à commémorer nos aïeux sacrifiés, ou également le timing raté de SPECTRE ? C’est à vous de le décider en allant ou non le voir ce jour là !
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