C’est assez rare pour qu’on se passe de le rappeler : une émission de radio consacrée intégralement à James Bond sur France Inter. « Pendant les travaux, le cinéma reste ouvert » est une émission qui depuis deux ans, revisite avec passion et rigueur les monuments du connus ou moins connus du cinéma. Hier, c’est donc Jean Baptiste Thoret et Stéphane Bou qui se penchent enfin sur le cas de James Bond, avec la question suivante :
James Bond est-il ou nom un bon thermomètre du cinéma d’action et d’aventure américain?
En compagnie de Fabien Boully, professeur de cinéma à l’université Paris X Nanterre (et auteur de l’excellent « James Bond figure Mythique » dont nous parlions l’autre jour), les trois critique abordent tout : des livres de Ian Fleming au innovations de Au Service secret de sa Majesté, de Kennedy, aux secrets de production de la licence, sans oublier la formule et les ingrédients du succès de ces films. On nous parle aussi de Hitchcock, de la réussite de Goldfinger pour rassembler le grand public, de la résilience des films de Roger Moore et de Bond, machine humaine ou homme-machine ?
Bien d’autres questions encore qui sont traités en moins d’une heure, avec force de musique et d’interview (dont une de Connery méconnue mais passionnante.
à découvrir sur le site de France Inter donc, ou dans le lecteur ci-dessus.
Et ci-dessous, voici le chapeau introductif de cette émission bondienne :
C’est la saga la plus longue et donc la plus lucrative de toute l’histoire du cinéma. 52 ans de présence sur les écrans, 23 longs métrages, plus de 5 milliards de dollars de recette et un seul nom, James Bond qui évoque à lui seul une marque, un mythe, une formule, un fantasme, et un sujet inépuisable de glause et de débats. Êtes vous plutôt Sean Connery ou Roger Moore, Scaramanga ou Goldfinger, Ursula Andress ou Carole Bouquet, est-il normal que l’agent le plus célèbre de sa Majesté troque son fameux Vodka Martini pour de la bière dans Skyfall, Et pourquoi George lazenby dans Au Service secret de sa Majesté en 1969 n’a-t-il pas réussi à s’imposer dans le rôle de 007.
Lorsqu’en 1952, il créé le personnage de Bond dans Casino Royale, l’auteur Brittanique Ian Fleming n’imagine sans doute pas qu’il vient d’accoucher d’une créature un peu monstrueuse et increvable, et qui s’est même payé le luxe en 2012 à l’occasion des Jeux Olympiques, de balancer la reine du haut d’un hélicoptère survolant le stade. C’est d’ailleurs peut-être d’ailleurs ce qui nous ramène à l’actualité ! Parce que si le tournage du prochain film ne commencera qu’en octobre prochain, la Reine Elizabeth elle est arrivée hier en France plus modestement : en train, puis à pied sur le quai de la Gare du Nord.
Mais revenons à la question qui va nous occuper aujourd’hui : James Bond est-il ou non un bon thermomètre du cinéma d’action et d’aventure américain ?
On se souvient de ceux avec Pierce Brosnan, la période un peu noir de la license avec ceux de Timothy Dalton dont la presse a tout oublié. On se souvient donc de ces Bond là dans les années 1990 se trainant péniblement derrière les blockbusters de l’époque.
Avec Skyfall, le dernier épisode en date, on assistait plutôt à un reader digest rigoureux du genre. Crise identitaire à la Jason Bourne, grande séquence centrale de suspense rejoignant au plan près le Dark Knight de Christopher Nolan.
Mais y a t-il avant tout, un moment où Bond était non pas dans le sillage des autres, mais aux avant-postes du cinéma d’aventure et d’action ?
Et pour poursuivre les questions abordées par l’émission, on ne peut que vous conseiller de poursuivre la lecture avec notre article sur Hitchcock et Bons Baisers de Russie.
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