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[Les Bonnes Lectures Bondiennes] Les Archives James Bond – Taschen

C’est la rentrée, et on reprend donc notre chronique hebdomadaire avec les bonnes lectures bondiennes. Et on (re)commence fort, avec Les Archives James Bond 007 éditées par Paul Duncan.
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Les explorateurs rentrèrent dans l’arche. En l’an 4678 après JC, retrouver des vestiges de la civilisation humaine décimée par le virus du Ebola, les nombreux conflits et la fameuse réforme gouvernementale française de 2014 ne rendait pas facile la découverte des aspects les plus pacifistes du début du 2e millénaire. En pénétrant à l’intérieur du réceptacle soigneusement enterré, le cultureologue Indyjones24 poussa un soupir de satisfaction : l’autodestruction de la Grande Bretagne par la Reine Elizabeth II à la suite de l’indépendance de l’Écosse (les limites de la vieille reine avaient visiblement été poussées à bout après ces 60 ans de règne), ne laissaient que peu de traces de ce qui avait été la culture britannique, et il venait de tomber sur sur un trésor british !
C’était donc une grande date pour l’archéologie néomoderne de découvrir le sanctuaire tant recherché de la culture britannique. Pour tout dire, Indyjones24 en avait assez d’exhumer les restes de momies siliconées de star qui ne semblaient en fin de compte, n’avoir marqué que les couvertures de magazine. Quelle ne fut donc pas sa surprise quand il ne trouva dans l’arche qu’une pile de CD des SCARABEES (le traducteur automatique devait sans doute déconner une fois de plus), et un vieux volume poussiéreux.


Il fallu trois drones porteurs pour arriver à soulever le volume dont le poids faisait bien 15kg, et le faire passer à travers la porte redécoupée pour faciliter le passage du livre. Le cultureologue enfila ses gants et commença par apprécier le système de protection du volume. L’inscription avait été usée par le temps, mais la poignée et les centimètres de carton renforcé avaient préservé le livre dans un parfait état. En remarquant le logo encore visible, il dut bien se rendre à l’évidence que la compagnie Taschen qui créait aujourd’hui les emballages de mallettes atomiques tuning  semblait avoir été associée à un moment à l’édition papier… Étrange.
Le titre de la reliure cuir de l’ouvrage donnait à lire « THE JAMES BOND ARCHIVES 007 ». Indyjones24 accéda à la base de donnée et entra ces mots clés dans la recherche automatique. Il existait bien une entrée JAMESBONDZEROZEROSEPT : elle faisait parti de la gamme « feuilleton » au même titre que PLUSBELLELAVIE (contenu dangereux, mis sous scellé par l’armée en 3037) et LEGRANDJOURNAL (« non-divertissement non-journalistique »). Dans la liste des objets associés, il ne restait que des disques effacés ou cassés faisant penser à un sport de type frisbee, et des vestiges d’affiches ressemblant fort à des comics américains. Pour tout dire, on ne savait pas grand chose de James Bond 007, sinon qu’il s’agissait d’un divertissement régulier mettant en scène un super héros surréaliste.
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Les premières images du livre obligèrent l’explorateur à se rendre à l’évidence qu’il s’était trompé. Le volume commençait par une longue interview de l’auteur du dénommé James Bond : une retranscription d’un entretien avec Playboy (l’ère des pseudo idiots avait commencé tôt pensa l’archéologue). Pour une fois se dit-il, on dirait que l’auteur n’est pas réduit qu’à un ensemble de citations. Au contraire, ledit Ian Fleming prend vraiment le temps de parler de son écriture, ainsi que la genèse du prénom de Bond.
Les autres pages surprirent le cultureologue. Non seulement les images de ces vieux films étaient superbes, comme sortie tout droit du laboratoire, mais en plus elles ne semblaient pas être des créations digitales. Au contraire, la moitié des photos montraient comment étaient construits les décors, comment les caméras créaient des illusions. Cela ne valait pas une projection holographique 5D, mais le format des photos donnait bien une idée de la grandeur des plateaux de tournage et décors naturels. Comme homme passionné par le travail artisanal, Indyjones24 ne pouvait qu’apprécier le savoir faire qui était déployé dans la construction de maquettes, les tournages sous-marins et le sens du détail pour créer des illusions optiques.
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Le scientifique commença à prendre des notes. Au fur et à mesure que les pages de l’ouvrage étaient digitalisées par les nano-scanners, il se fit la réflexion que le travail de réalisation des films ne devaient pas être si dur que ça. En effet, beaucoup des photos montraient les homo-sapiens sur la plage, en maillot de bain ou en détente. Paradoxalement, les autres photos montraient des affrontements brutaux entre ces mêmes personnages pris dans le feu de l’action. Un peu perturbé par un tel contraste (serait-ce un fight club pré-historique), le chercheur se pencha sur les inscriptions de type anglaise. Il pensait devoir activer de nouveau son traducteur, quand il se rendit compte que l’intégralité du volume avait été traduite de façon très moderne et agréable à lire dans le petit livret adjoint au livre.
Il découvrit alors la diversité des professions qui avaient été associées à la réalisation de ces feuilletons. Les témoignages s’enchaînaient de personnes très différentes, chacune racontant le tournage et comment il a abordé son métier. Une fois de plus, il lui sembla que ces artisans étaient forts bien payés, et les conditions du tournage assez enviables, surtout comparé à son salaire dévalué depuis le énième passage au Nouvel Eurofranc.
xl James Bond 2012
Il se demanda si ce recueil n’était qu’un catalogue professionnel, mais une fois encore les textes autour des images lui donnèrent tord. Les anecdotes de tournages les plus terre à terres côtoyaient les inspirations des scénaristes empruntées à d’autres films ou contraintes par les difficultés liées à l’époque. Le plus intéressant, pensa-t-il fut sans doute celui de Skyfall qui, tout aussi fournit que les autres, donnait la parole à toutes les personnes ayant travaillé sur le film alors même que le film n’étaient pas encore sorti au moment de la parution du livre. Alors que les nano-scanners tombaient à terre sous le coup du paradoxe temporel, cela donna d’un coup au cultureologue l’envie d’aller au cinéma 7D, aussi peu cinéphile qu’il était.
Au moment de rentrer la description final de la relique bondienne dans l’ordinateur, il pensa un instant à écrire « publication marketing visant à commercialiser les films ». Mais en regardant les pages de certains films où Bond évolue dans les bulles de savons d’un casino, ou qu’un ancien acteur avec une moumoute capillaire semble mimer son ancien rôle, il se dit que l’ouvrage était décidément trop complet et trop cher pour être un pur gadget de fan.
Il inscrivit donc tout simplement :

Les Archives James Bond 007, éditée par Paul Duncan, Tachen : archives contenant tout ce qu’il faut savoir sur les films de James Bond. Si trop cher à acquérir… patientez donc en faisant d’autres lectures bondiennes !

Ce reportage du futur s’achève avec un catalogue extrait de certaines pages choisies en téléchargement libre. Enjoy, comme on dit en 4678.
Le site de l’éditeur
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