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Tuer n’est pas jouer – Workprint et les scènes coupées

Croix-Rouge

[V] C’est un cas un peu particulier ici. Dans certaines séquences du film, le logo de Croix-Rouge apparait sur des véhicules ou des sacs de drogues. Or l’utilisation de ce logo est réglementée et cela entraîné des protestations de la part de certaines associations des Croix-Rouges. Ainsi un avertissement (similaire à celui sur Zorin dans le film précédent) fut ajouté au début de certaines VHS et DVD du film (mais pas toutes) :

Les utilisations de l’emblème de la Croix-Rouge dans certaines séquences de ce film de fiction ne visent pas à tolérer les actions entreprises dans les séquences, et il convient de rappeler que les utilisations présentées sont contraires au droit international humanitaire et à la législation nationale qui limitent l’utilisation de l’emblème de la Croix-Rouge aux composantes reconnues du Mouvement de la Croix-Rouge.

Workprint

[V] En avril 1987, une version incomplète de Tuer n’est pas jouer a fuité d’une installation de postproduction un peu laxiste sur la sécurité. Des copies de cette version « workprint » furent distribuées illégalement et des avertissements furent placardés au Royaume-Uni et intégrés au début de quelques trailers 35 mm pour avertir les gens :

Durant les dernières semaines, des cassettes vidéos qui se font passer pour le nouveau film, TUER N’EST PAS JOUER, ont circulé illégalement.

The Living Daylights workprint Warning

Ces cassettes de faible qualité sont des compilations de matériel non édité qui fut volé durant la production. TOUTES LES SÉQUENCES D’ACTIONS CLEFS, LA PLUPART DES EFFETS SPÉCIAUX, ET TOUTE LA MUSIQUE SONT MANQUANTS. NE SOYEZ PAS DUPÉS.

La seule façon de voir le vrai film TUER N’EST PAS JOUER est au cinéma.

Les distributeurs et les cinéastes avertissent les fans de James Bond, et les gens qui vont au cinéma en général, de cette déception dénuée de scrupules qui ne représente en aucun cas le taux de divertissement de leur film.

TUER N’EST PAS JOUER d’Albert R. Broccoli sortira dans les cinémas britanniques à partir du 20 juin [1987].

Eh bien, il se trouve que l’avertissement n’est pas mensonger. La qualité vidéo du workprint est très très faible, les acteurs n’ont pas encore été redoublés (la voix de Dalton est notamment plus bourrue/sombre dans plusieurs scènes), et ne possède pratiquement pas de musiques ou de bruitages, excepté ceux filmés sur place. De longues scènes sont aussi totalement absentes du workprint. Dans celui-ci il n’y a ni le générique ni la poursuite en Aston Martin, ni le faux assassinat de Pushkin (suivi de la poursuite sur les toits et de la rencontre avec Leiter) ou encore la partie afghane qui se situe après que Bond et Kara se soient embrassés chez Kamran Shah. Malgré cela, le workprint a tout même une durée d’une heure et quarante-trois minutes (contre les 2h11 du film).

Les différences entre le workprint et la version finale sont nombreuses et nous allons nous atteler à lister les plus notables. Cette page doit beaucoup à un article de Dan Gale publié dans le magazine Video Watchdog en 2001 ; qu’il en soit remercié. Avant de commencer, précisons que les passages ou images encadrés en bleu ne sont pas des scènes coupées : ils désignent des scènes présentes dans le film mais qui sont absentes du workprint, ou présente mais avec des plans de caméra différents. Les numéros qui précédent certaines scènes correspondent à ceux d’une vidéo du Club allemand (ci-dessous) qui liste la plupart des scènes coupées. Bienvenue dans The Missing Daylights :

  • #1 Premièrement le workprint s’ouvre sur un gunbarrel différent. Celui-ci se rapproche de celui de Bob Simmons des trois premiers Bond, où Dalton effectue un saut avant de faire feu. Il existe aussi un autre gunbarrel, présent dans le clip vidéo de A-ha.TLD

    De gauche à droite : le gunbarrel définitif, celui du workprint et celui du clip vidéo.

  • Il est à noter que ce gunbarrel apparrait aussi dans une bande-annonce japonaise du film :

  • #02 Il y a un premier plan de l’extérieur de l’avion avant que M ne parle. Ce n’est pas dans le workprint, mais Charles Helfenstein dans son livre The Making of The Living Daylights mentionne qu’un ou plusieurs plans des agents 00 de face ont été tournés pour la scène de l’avion.

Dans le film nous ne savons pas réellement que nous sommes dans un avion avant que la porte arrière de celui-ci ne s’ouvre. Ici la voix de Robert Brown (M) est plus calme, quand les portes s’ouvrent il ne dit pas « Oh, Blast ! ».

  • #03 La mort de 004 est quelque peu différente, avec un plan de l’imposteur qui se retourne vers 004 après avoir tué le garde et 004 qui essaye d’avoir une meilleure vue sur ce qu’il se passe en haut. La chute de 004 est aussi plus longue.

Lorsque la corde 004 est coupée, celui ni crie pas « Non ! » et il n’y a pas de gros plan de 007 qui se tourne vers la caméra (le « premier » plan où l’on voit son visage dans le film) en entendant le cri de 004.

Plus tard, l’imposteur tire seulement une ou deux fois dans le toit du Land Rover (au lieu de quatre fois) et il n’y a pas le plan rapproché où Bond fait une roulade de côté pour éviter d’autres tirs (mais un court plan où il essaye de se replacer sur le toit après avoir été déséquilibré). Plusieurs plans rapprochés entre Bond et l’imposteur se bagarrant à l’intérieur du véhicule (ou depuis le toit pour Bond) manquent également.

  • Après que le Land Rover soit passé par-dessus le précipice, Bond met plus temps pour casser la fenêtre avec son pied (à noter que les effets de verre brisé ne sont pas visibles dans le workprint), et se bat pour atteindre la corde de déclenchement de son parachute, comme s’il avait du mal à l’atteindre.

Les plans de Bond s’extrayant du Land Rover en parachute sont plus court (et différents) dans le workprint que dans le film.

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  • #3 Après la course-poursuite, Bond trouve un peu de repos sur un yacht, où la première « Bond girl » du film l’attend. Alors qu’il atterrit et qu’ils sont face à face, il y a un plan supplémentaire d’elle le regardant et vice-versa. (La fille prononce son « qui êtes vous ? » dans un plan rapproché sur elle, et non hors-champ comme c’est le cas dans le film). Si dans le film le générique se lance juste après le « Disons plutôt deux heures… » de Bond, la scène est un peu plus longue dans le workprint, où 007 prend le verre de champagne que lui tend Linda, et trinque avec elle. (On note également que la voix de Linda a été redoublée dans le film).
Cheers !
Cheers !

Excepté les ZZ Top, Dire Straits (dont nous parlerons plus tard) et les concerts de Kara, il est à noter que seule cette séquence de « pré-générique » possède de la musique dans le workprint, le reste en est totalement dépourvu. Parmi celles-ci on note Destroy Silicon Valley (AVTAK – juste après le gunbarrel jusqu’à ce que les 00 atterrissent à Gibraltar), Death Of Tilly (Goldfinger – lorsque 004 escalade), Bond Meets Bambi and Thumper (DAF – Bond se dirige vers le corps de 004), ? (? – Bond tombe sur le corps de 004), He’s Dangerous (AVTAK – la poursuite en Land Rover), Take Me Home (FEYO, Bond sur le yacht).

  • Après le générique (un écran blanc avec le mot « titles » écrit dessus), nous sommes transportés en Tchécoslovaquie. Il y a ici un plan supplémentaire de Bond et Saunders qui marchent dans la rue (alors qu’un tramway sort de l’écran) après avoir quitté le conservatoire pour se rendre au bâtiment d’en face.

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  • Alors que Saunders se débat pour activer ses lunettes de vision nocturne, Bond se penche vers lui et les actives en demandant : « C’est mieux ? ».

Lorsque que Bond sort Koskov du coffre de voiture où Saunders comptait le placer, 007 coupe court à l’enthousiasme de Koskov en disant « Plus tard, Georgi ! » au lieu du « Plus tard, Général ! » du film.

  • Durant les scènes au pipeline, il y a un plan supplémentaire de Rosika qui passe ses mains dans ses cheveux avant d’ouvrir la fermeture de son bleu de travail. Elle retire aussi les lunettes du superviseur avant d’enfoncer sa tête entre ses seins. Il y a également un plan de Bond descendant les escaliers une fois Georgi envoyé dans le pipeline. Un autre plan supplémentaire de Bond avançant la voiture après avoir récupéré Saunders près de la frontière (des gardes s’approchaient et ouvraient le coffre) est trouvable dans le workprint. (En revanche le plan de l’avion de chasse avec Bond et Saunders en premier plan n’était pas encore présent, à la place nous voyons l’avion voler sans qu’ils ne soient au premier plan).
C'est très gentil de sa part.
C’est très gentil de sa part.
  • Nous apprenons de Q que Ula Yokhfov, qui étrangle avec ses bras et ses jambes, est née à Sofia le 4 août 1962. (À noter que la voix de Dalton lorsqu’il dit « …wrong again Moneypenny, you are… » est admirablement plus grave dans le workprint que dans le film). De même, Q dit que Natasha Zarky, qui se fait passer pour une enfant avec des ours en peluche explosifs, est née à Prague le 12 août 1954 (ce qui voudrait dire qu’elle a 33 ans !) et a probablement 62 meurtres à son actif. Durant ces dernières explications il y a un plan rapproché sur Q et un autre sur Moneypenny et Bond (la cigarette à la bouche).

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La musique provenant du poste radio lance-missile du laboratoire de Q est Money for Nothing de Dire Straits dans le workprint (et non Driving To The Edge Of Time du film). La scène de la première visite au Q-lab se termine lorsque Bond replace les lunettes de Moneypenny sur son nez (dans un plan de caméra différent du film) : un des rares moments où les scènes du workprint sont moins longues que celles du film.

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  • #04 L’arrivée de Bond au Q.G. de campagne du MI6 est un poil plus longue avec 007 sortant son panier de chez Harrods de la voiture (elle n’est également pas entrecoupée de plans avec Necros, ces scènes sont montrées au cours du débriefing de Koskov dans le workprint).

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  • #05 et #08 La scène où Necros se fait passer pour le laitier afin d’infiltrer le Q.G de campagne du MI6 est, à la base, plus longue. Non seulement on voit Necros compléter son déguisement de laitier, mais le dialogue (avec les voix originales) avec le garde à l’entrée du Q.G. est plus long. Le gardien veut prendre une des bouteilles de lait qui sera « retenue sur sa paye », Necros lui dit de prendre une autre bouteille plus fraîche. En réalité, le gardien avait pris une des bouteilles de lait explosives. Sur le plan final de la scène, on voit le véhicule du laitier se diriger vers le Q.G. en même temps que ceux de Bond et du ministre qui en repartent.
Necros, le laitier qui vous veut du mal.
Necros, le laitier qui vous veut du mal.

Pour la petite anecdote, Necros n’écoute pas Where Has Everybody Gone? dans le workprint, mais Gimme All Your Lovin’ des ZZ Top. Un peu plus tard, lors du combat contre les gardes dans la cuisine du manoir, la partie sans paroles de la chanson sert de musique pour la scène (à noter que le combat est le même que dans le film à un détail intéressant près : le plan où Necros fait faire une roulade au garde par-dessus lui est monté en accéléré). Et puisque l’on parle bande-son, l’alarme durant l’attaque de Necros est différente de celle que l’on entend principalement dans le film.

  • #07 Une courte scène où Koskov pleurait et essuyait ses larmes dans une serviette pendant son débriefing qui contenait quelques lignes supplémentaires : « J’aime la Mère Russie. Alors pourquoi je passe à l’ouest ? [Il essuie des larmes avec un mouchoir] Excusez-moi. Je suis Slave. Nous avons un dicton, les larmes des Slaves coulent comme la Volga. Je vais vous dire pourquoi je passe à l’ouest ! Le général Leonid Pushkin en est la raison ! ».
  • (Dans le workprint, la caméra montre un gros plan de Bond portant sa cigarette à la bouche lorsque Koskov dit « J’ai ici des directives secrètes » au lieu de gros plans de M et du ministre). De même le plan où Bond dit « Mort aux espions, Monsieur le Ministre » est plus long car on voit Bond retirer la cigarette de sa bouche avant de parler. Un plus plus loin, lorsque Koskov dit « la vraie raison : nouvelles directives » le plan est un peu plus long, avec Koskov tapant la chaussure qu’il tient à la main sur sa jambe. (Le plan qui suit juste après est différent, dans le workprint Bond tire sur sa cigarette tandis que dans le film il exalte la fumée de celle-ci), puis on a le droit à un plan rapproché sur le visage du ministre (qui se tourne vers M) avant le plan sur le visage du M. Enfin, après que Bond se soit levé pour partir, il y a un dernier gros plan supplémentaire de Koskov assis dans le fauteuil.
Fumer tue le plan ?
Fumer tue le plan ?
  • #09 Après l’attaque de Necros, lorsque Bond retrouve M dans son bureau, le dialogue avec celui-ci était un peu plus long :

    – Bond : I took a split second decision. It was instinct.
    – M : Or accidie ?
    – Bond : Revulsion. With ones occupation.
    – M : It happens to undertakers and butchers. Even priest. I’ll recall 008 from Hong Kong, he can do it. He doesn’t know Pushkin so it will be easier for him. And you, you can take a fortnight’s leave.

  • #10 Comme à l’accoutumée, le laboratoire de Q foisonne d’inventions en tout genre, certaines sont excellentes, et d’autres, beaucoup plus surprenantes. C’est le cas du gadget présenté dans cette scène coupée. Après avoir présenté la nouvelle Aston Martin à 007, Q vérifie si son système de copie à distance est prêt et fonctionnel, afin de le livrer aux 10 Downing Street (résidence du Premier ministre), pour que celui-ci l’offre en cadeau d’anniversaire à l’ambassadeur soviétique. Nous ne savons pas pourquoi cette scène a été enlevée au montage, peut-être simplement parce que celle-ci était superflue, ou alors peut-être parlait-elle de politique trop ouvertement… Quoi qu’il en soit cette scène du workprint est visible en meilleure qualité dans la section « bonus » des DVD. (Un détail est cependant manquant dans le DVD : Q dit clairement « Oh, Bloody car ! » lorsqu’il se cogne la tête dans l’Aston sur le workprint).TLD del 11
  • #11 Le moment où Q s’asseyait sur le canapé était un peu plus long, on voyait notamment le laborantin qui a été aspiré dans le canapé ressortir à l’arrière de celui-ci.

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  • Il y a un plan rapproché sur Bond, souriant, lorsqu’il observe et écoute Kara au conservatoire. (Dans le workprint la scène qui suit est un plan rapproché où l’on voit Bond de dos qui regarde Kara sortir du conservatoire tandis que dans le film il s’agit d’un plan éloigné).

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  • Un plan supplémentaire dans le tramway qui redémarre après que Kara fut arrêtée par le KGB. Dans celui-ci on voyait Bond regarder en direction de l’étui de violoncelle.

Cette scène du tramway utilise plusieurs prises alternatives dans le workprint, la plus notable est celle dans laquelle l’agent du KGB monte dans le tramway pour chercher Kara : dans celle-ci l’agent pousse James Bond de côté de manière plus bourrue que dans le film.

  • La scène où Bond ouvre l’étui de violoncelle dans des toilettes est composée de nombreuses prises alternatives. Dans celle-ci il y a notamment un plan sur le fusil avant que 007 ne le sorte de l’étui, Bond tire sur la culasse et en retire une balle, il y a un plan supplémentaire sur l’homme de ménage, et on le voit replacer l’arme dans l’étui avant de prendre la carte de Kara.
  • Bond disait « voiture bleue » à Kara lorsqu’elle regardait par la fenêtre de son appartement pour voir l’agent du KGB.

Comme précisé précédemment, la poursuite en Aston Martin n’existe pas dans le workprint. Nous passons de la scène où l’homme du KGB découvre l’étui de violoncelle dans la cabine téléphonique à un plan large de Tanger, sans aucune transition.

  • #12 Quand Pushkin arrive à la résidence de Brad Whitaker, une scène devait montrer Felix Leiter espionnant tranquillement Pushkin depuis son yacht. Ses deux acolytes qui lui amèneront Bond un peu plus tard dans le film, sont en train de bronzer sur le pont du bateau. Elles se lèvent alors que l’on entend un son de klaxon et rejoignent Felix à l’intérieur. Felix est en train de regarder un moniteur de télévision et prononce juste une phrase : « We’re recording something on remote cameras, girls ». Impossible de savoir pourquoi cette scène n’a pas été conservée dans la version finale, probablement pour une raison de suspens (dans le film on ne rencontre Felix que bien plus tard).

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  • La rencontre entre Brad Whitaker et le Général Pushkin était un peu plus longue. En effet, à la fin de celle-ci, après que Pushkin dise « Je ne sais pas ce que vous fricotez ensemble, mais c’est terminé », Whitaker lui répondait qu’il n’avait pas peur de lui et qu’il pouvait se protéger, même du KGB (« I don’t get frighten easily, General. I have ways to protect myself, even from your KGB. Is that understood ? »). Pushkin se dirigeait alors vers la sortie et Whitaker demandait ensuite à un de ses gardes de reconduire le Général (« On the double Sergeant. The General is leaving »).

Dans le workprint, la rencontre Whitaker/Pushkin est suivie de la scène avec Koskov autour de la piscine et de son rendez-vous avec Whitaker (étrangement Whitaker ne disait pas « Very good. At ease, Sergeant » au cours du rendez-vous) ; l’arrivée de Kara et Bond à Vienne ne vient que plus tard. Dans la calèche à Vienne, le rire de Bond lorsque Kara dit qu’elle aimerait jouer un jour à Carnegie Hall est différent, plus grave, limite grossier comme s’il se moquait d’elle.

  • #13 Il y a une scène étendue avec Kara et la robe. Un assistant marchait vers eux et Bond disait à Kara d’essayer la robe. Kara répondait par un grand sourire.

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Il y a un plan de Bond et Kara marchant vers la grande roue (un plan avec une vue similaire est visible dans le film mais Bond et Kara ne sont pas dessus). #14 Les angles de caméra sont différents lorsque Bond et Kara sont dans la grande roue.

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  • #15 Nous savons bien sûr que la mort de Saunders existe bel et bien dans le film. Sauf qu’elle a connu quelques changements mineurs dont un tout petit réarrangement. Quand Necros active l’engin explosif fixé sur la porte du café et tue Saunders, Kara se précipite vers Bond, et le serveur prononce une phrase : « je vais chercher une civière », à laquelle Bond répond « tu ferais mieux d’aller en chercher deux ». Dans la version finale, nous avons juste un plan de Kara tournant la tête vers le lieu de l’incident, et l’échange entre le serveur et Bond est coupé. On remarque aussi que le plan de Kara regardant des deux cotés en restant sur place après la mort de Saunders n’existe pas dans le workprint, à la place nous avons un plan où Kara se déplace vers autre endroit.
     
    Aux auteurs du livre Some Kind of Heros, l’acteur Thomas Wheatley qui joue Saunders dans le film déclare :

    À l’origine, vous deviez voir ma mort alors que j’étais coupé en deux par les portes explosées. Au final le film nous montre un plan serré sur le visage de Bond plutôt que sur l’énorme effet spécial élaboré qu’ils ont mis une éternité à filmer ! Je me souviens lors du tournage de cet effet spécial que Timothy, en entendant le serveur viennois crier « I’ll get a stretcher », a suggéré que Bond devrait peut-être lever les yeux et dire : « Better make that two ».

Lorsque Bond prend en chasse la personne qui tient les ballons, il tombe sur Kara qui lui dit « What’s the matter ?! » (ligne qui sera changée en « Where are you going ?! » dans le film).

Une scène qui n’a pas changé d’un pouce par rapport au workprint est celle où Bond interroge Pushkin dans sa chambre d’hôtel ; même la voix de Dalton ne sera pas redoublée. La fin de cette scène s’enchaîne sans transition par celle où Bond retrouve Kara à son hôtel (en effet, le faux assassinat de Pushkin, la poursuite sur les toits de Tanger et la rencontre avec Leiter n’existent pas dans le workprint).

  • #16 Dans la scène où Bond était drogué, celui-ci ne s’effondrait pas définitivement tout de suite après avoir dégainé. Il essayait de se relever avant qu’il ne tombe dans l’inconscience. Un autre plan montrant Koskov ramasser l’arme de Bond et Necros le soulever pour mettre sur le brancard était également de la partie.

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  • Plusieurs plans de Bond dans l’ambulance sont sous d’autres angles. Entre le moment où les méchants ont l’autorisation de faire monter l’ambulance dans l’avion et que celle-ci ne démarre, il y a un plan supplémentaire de l’ambulance immobile.

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  • #17 Une scène où Bond était assis dans le siège de l’avion, inconscient, pendant que Necros et Koskov déposaient la boite contenant le cœur sur le siège situé devant Kara. Koskov jetait un coup d’œil à Bond avant de rentrer dans le cockpit, plan de l’avion en extérieur, puis Bond reprenait conscience comme dans le film.

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  • #18 Dans l’avion Kara dit à Bond « I’ve been such a fool », ce à quoi bond répond « We all have » (qui sera changé en « We both have » dans le film). Après avoir découvert le contenu de la mystérieuse boite qui dans laquelle se trouve le cœur, Bond prononçait « Diamants… » (seulement « Diamants… », pas cachés dans la glace) et demandait à Kara où l’avion allait. Elle lui répondait qu’elle n’en savait rien. Après que Necros ait rejoint le cockpit, il y a deux plans rapprochés de Bond et Kara qui se regardaient (disparus au profit d’un plan large de l’avion en train de voler dans le film).

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  • #19 Après que Bond ait dit « Vous savez ce qu’on répond dans ce genre de cas : le cœur, il vous dit… » (« We have an old saying too, Georgi, and you’re full of it.» en VO), Koskov avait un petit rire et Bond buvait une gorgée de café.

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  • Quand l’avion atterrissait, le colonel Feyador se tournait vers la caméra et hochait la tête dans la tour de contrôle.

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  • #20 Koskov disait « Adieu chérie » à Kara avant que celle-ci ne soit emportée par les gardes de l’aéroport.
  • #21 Dans la prison, Bond sifflaient davantage à l’attention du porte-clefs.
  • #22 Lorsque Bond enfermait le garde dans la cellule, il lui disait : « Une bonne chose que ce soit insonorisé. Je ne voudrais pas réveiller le colonel ».
  • Il y a quelques plans à chevaux supplémentaire de Bond, Kara et les moudjahidines qui rejoignent la forteresse de Kamran Shah.

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  • La scène où Bond et Kara découvrent leur chambre en arrivant à la base des moudjahidines était un poil plus longue, avec Kara qui lâchait sa casquette militaire sur le lit.
  • Lorsque Bond demande à Kamran Shah de le mettre au moins en contact avec les moudjahidines, les hommes de Kamran rigolent et Bond prononçait alors « Vous… » en réalisant qu’il se trouve déjà avec eux.

Après que Bond et Kara se soient réconciliés sur le lit de la base des moudjahidines, nous sautons directement aux scènes où 007 s’infiltre dans la villa de Whitaker. Cela veut dire que dans le workprint il n y a pas du toute la partie du deal d’opium, le retour à la base aérienne russe, le combat qui s’ensuit, ni les scènes dans l’avion Hercule avec la mort de Necros et la bombe.

  • #23 Un plan sur le yacht de Leiter au large de la villa de Whitaker suivit d’un autre plan de Bond qui escaladait un mur. Le plan de caméra où les oiseaux s’envolaient était différent. Quelques plans supplémentaires où Bond marchait près de piscine étaient également présents.

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  • #24 Après que Bond ait dit à Whitaker : « Si les Russes ne vous coincent pas, les Américains le feront », 007 rajoutait « Il n’y a aucun endroit pour se cacher. Personnellement, je prendrais les Américains ». Durant le combat qui suit, Whitaker prononce également une phrase qui ne finira pas dans le film : « La guerre a toujours été un concours entre missiles et amour ! ».
  • La fin du concert de Kara est plus longue : une petite fille apporte notamment un bouquet de fleurs à Kara, il y a des plans de Kara cherchant Bond dans la foule (mais il n’y est pas), les musiciens se lèvent sous les applaudissements.

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  • #25 Après le concert, le général Gogol est présenté à Kamran Shah. Un plan où Gogol serrait la main de Kamran est visible dans le workprint. Après que Kara soit partie, Gogol attrapait Kamran par l’épaule et lui disait « Et maintenant, nous pouvons être amis ! », puis les deux hommes s’éloignaient de M en partant ensemble.

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  • #26 Kara lâchait un « Oh James ! » supplémentaire de manière plus orgasmique et enlevait ses vêtements qu’elle suspendait au paravent.
La robe sur le paravent.
La robe sur le paravent.

Le workprint se termine alors abruptement, sans générique de fin. Évidemment il existe de nombreuses autres différences entre le workprint et le film que nous n’avons pas cité (des changements de place entre deux plans, des plans qui ne durent que quelques secondes de plus ou de moins, etc…), mais ce sont des changement si infimes qu’il seraient (presque) inintéressants (et très difficile et très long) à lister…

Sacré Carl et deux roues

[R] À l’origine, c’était un cascadeur qui jouait le rôle de l’imposteur lors de l’exercice à Gibraltar, mais après avoir regardé les rushs, John Glen décida qu’il avait besoin d’un véritable acteur et donna le rôle à Carl Rigg. Pour l’anecdote, Rigg ne travaillait plus à l’époque et restait à la maison, prenant soin de son bébé pendant que sa femme était en voyage d’affaires. Lorsqu’il a reçu l’appel lui proposant le rôle, Rigg a laissé le bébé a un voisin, écrit une note à sa femme qui disait qu’il allait être dans un film de James Bond, et a pris le prochain avion pour Gibraltar.

Et en parlant de cascadeurs, cette photo où le Land Rover fait du deux roues, scène coupée ou non ?

TLD Land Rover 2 roues

Feu et glace

[DVD] Réaliser une course-poursuite n’est jamais une chose aisée. Il faut savoir créer quelque chose d’unique, de spectaculaire, et surtout, de rythmé. C’est ainsi que l’on retrouve des images coupées de brefs passages de la course-poursuite entre l’Aston Martin V8 Vantage et les Lada 2101 de la police. Du rythme ! Il faut garder du rythme !

Bond journaliste

[P] Pour pouvoir accéder à la conférence de Tanger à laquelle assiste Pushkin, Bond montre une carte de presse à l’un des gardes. Impossible de la trouver en vidéo nulle part, il nous reste juste une photo…

Papiers, siouplaît !

Faut pousser

[V/T] Lors de la couverture de la première du film par ITV (voir ici), quelques vidéos du tournage sont montrées. L’une d’elles se déroule durant la poursuite entre Bond et la police sur les toits de Tanger et nous montre une scène se déroulant après que les deux policiers ont défoncé la porte que Bond avait fermée à clef. Dans celle-ci un des deux policiers essaye de suivre Bond en montant sur un toit qu’il vient juste d’emprunter, mais ce policier n’est visiblement pas aussi en forme que 007 puisqu’il a du mal à escalader l’obstacle, au tel point que son collègue est obligé de l’aider en le poussant par les fesses.

Les 1001 nuits

[DVD/P] La scène de poursuite entre Bond et la police sur les toits de Tanger devait être initialement plus longue, et devait se conclure d’une manière assez… étonnante. Bond devait se faire repérer par le « commandant » de la police à cause des aboiements d’un chien avant qu’un habitant ne lui vienne en aide en poussant le CeQPlI7WQAACVrN.jpg large commandant dans le bassin d’un teinturier. L’habitant remettait alors un tapis à Bond que 007 installait sur quatre câbles avant de monter dessus et de glisser sur les cables, donnant ainsi l’illusion d’un tapis volant. Bond finissait par atterrir sur une mobylette en marche. La scène, jugée trop lente et probablement trop comique, collante plus à Roger Moore qu’à Timothy Dalton, n’aura finalement pas été conservée dans la version finale du film, mais reste visible dans les scènes coupées du DVD.

Pose ce tapis, Tim. S’il te plaît.

Une photo où le commandant de la police parle avec ses hommes via un talkie-walkie montre qu’il manquerait un bout de la scène dans le DVD. Si l’on en croit le story-board, cela devait encourager Bond à monter dans la voiture des filles de Leiter.

Il en va de même pour ce passage en moto dans les escaliers (pilotée par le cascadeur Eddie Kidd) :

Selon un script, une fois que Bond atterri sur la mobylette, le conducteur surpris se tourne avec stupéfaction vers lui. 007 attrape la poignée des gaz et fait monter le moteur, faisant une roue arrière et peur à la foule. La moto retourne ensuite sur ses deux roues et commence à descendre des escaliers. Bond ralentit la moto quand il voit un policier, en descend et remercie le conducteur pour la course. Le conducteur perd le contrôle de son véhicule jusqu’à un vendeur de rues, manquant de peu de s’écraser dans le policier. Bond fait son chemin dans la Casbah alors que le chef de la police recouvert de colorant bleu hurle l’ordre à ses hommes de trouver Bond.

On retrouve toutefois ces scènes dans l’adaptation du film en BD par Semic :

A-ha a-ha, the missing daylight

[V] A-ha nous montre dans son clip musical quelques plans qui n’ont pas fini dans le film. Un plan large lorsqu’une Lada fait un dérapage à 360° sur la glace :

Living daylight aha cut (4)

Un plan rapproché de la fille près de la piscine de Whitaker :

Living daylight aha cut (5)

Un plan de Bond tirant à deux reprises sur Pushkin alors que dans le film les tirs sont effectués hors-champs :

Living daylight aha cut (1)

Un plan vu de ce côté de la voiture des deux poupées de Leiter qui accostent Bond :

Living daylight aha cut (3)

Et enfin, un plan de la fin du film où Bond et Kara se font un gros câlinou au lieu de s’embrasser :

Living daylight aha cut (2)

Les autres scènes coupées de la saga Bond

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