Épisode 1 : Hong Kong, Macao, Tokyo, Honolulu, Los Angeles, Las Vegas, Chicago et New York
« Mes reportages avaient amusé les lecteurs du Sunday Times. Et comme c’est dans la nature des bons rédacteurs en chef d’épuiser une idée qui leur a valu du succès, jusqu’à ce qu’il n’en reste véritablement plus rien, au printemps 1960 on me persuada de me remettre en route, mais pour un circuit cette fois plus limité, des villes européennes thrilling, c’est-à-dire excitantes et caractéristiques ».
Hambourg
« L’Europe m’avait accueilli par des fleurs, tant et tant de fleurs que l’on finissait presque par se sentir écœuré devant cette profusion […]. Des milliers d’hectares de champs de tulipes et de jacinthes […]. Je me suis toujours arrangé, dans la mesure du possible, pour longer la côte […] et apercevoir les iles de la Frise orientale et occidentale. […] La dernière fois que je m’étais sérieusement occupé de ces iles […] j’étais un jeune enseigne de vaisseau, enrôlé dans les services de renseignements de la Marine, et c’était en 1939. J’avais étudié ces lieux pendant des heures […] en échafaudant des séries de plans […] ». Fleming nous en raconte l’un de ses plus fameux que l’on retrouve d’ailleurs dans The Authorised Biography, où il devait se terrer avec opérateur radio pour surveiller le trafic maritime de la marine ennemie. « Ces souvenirs de guerre, que l’on aurait pu croire en 1946 à jamais bannis de la mémoire, vous reviennent dans une ville comme Wilhelmshaven […] ».
Arrivé à Hambourg, Fleming se rend dans un club où il assiste à un match de combat féminin dans la boue, puis à l’Erotique où il peut admirer du strip-tease. « Il suffit d’aller dans une seule boite pour se faire une idée de l’ambiance de toutes les autres […]. Si vous êtes en quête d’une débauche plus sérieuse que ces enfantillages, traversez la large rue Reeperbahn […] vous tomberez sur une toute petite allé […] pourtant l’inscription Interdit aux mineurs. […] Vous ne tarderez pas pas à découvrir que le rez-de-chaussée a été convertit en vastes vitrines […] où des femmes […] sont en entre guillemet en vente, au prix, m’a-t-on fait savoir, de 20 marks. […] Dans le reste de l’Allemagne, la prostitution n’est pas légal, mais Hambourg […] est particulièrement fière de son comportement libéral envers les faiblesses humaines. […] Combien cela est différent de la pruderie hypocrite avec laquelle nous prenons ces choses en Angleterre » !
« En fin de compte, j’ai été extraordinairement été impressionné par Hambourg, qui est maintenant une des villes au monde que je préfère ». Fleming recommande fortement l’hôtel Vier Jahresziten mais aussi l’Atlantic (de Demain ne meurt jamais) entre autres. « C’est d’ailleurs bien agréable de se trouver dans une ville qui est fière d’elle-même, fière de son drapeau, […] Et comme ces urbanistes savent travailler ! […] À Hambourg on bâti des maisons et des bâtiments qui touchent terre, pas de ces gigantesques machins de verre de et d’acier qui abimeraient la ville et lui enlèverait son caractère ».
« Hambourg a terriblement souffert pendant la guerre […] elle a toujours passé en grande priorité dans les plans de l’Amirauté » et Fleming parle de l’Opération Gomorrhe, l’attaque aérienne sur Hambourg qui a duré neuf jours et qui a coûtée la vie à au moins 45 000 civils (l’attaque aérienne la plus meurtrière en Europe). En y repensant, Fleming écrit « nous autres de l’Amirauté, nous nous frottions les mains de satisfaction… Seigneur ! ».
Il explique ensuite comment Berlin fut plus tard sauvé à la fin de la guerre alors que Hitler avait donné l’ordre de défendre la ville jusqu’à la dernière pierre.
Fleming dit aussi que la ville est très active sur les plans littéraire et artistique et qu’il est « impossible » de trouver des hamburgers à Hambourg : « et l’on vous considèrerait comme un peu détraqué si vous vous amusiez à ouvrir un petit pain en deux pour y mettre votre steak allemand [à l’intérieur] ».
Berlin
« Chaque capitale a son odeur, Londres sent le poisson frit et les cigarettes Player’s, Paris les oignons, le café et les Gauloises, Moscou l’eau de Cologne bon marché et la sueur. Berlin sent le cigare et les choux bouillis, c’est sur cette odeur que j’atterris […] à cette cité lugubre ».
Pendant que Fleming se baladait dans le secteur occidental et le secteur oriental (Berlin est divisé à cette époque, bien qu’il n’y ait pas encore le mur), il explique que la ville a été détruite à 50% durant la guerre et que les déblaiements se poursuivent encore : « il reste encore des centaines et des centaines de mètres carrés de terrain qu’il faudra dégager […] C’est bien pire dans le secteur Est, ou des évocations de chaos et de mort, et chose encore plus déplorable, un morne présent, se font lourdement sentir ». Il compare la rue Kurfürstendamm (Berlin-Ouest) « brillamment éclairé, populeuse, pleine d’activité » à la rue Unter den Linden (Berlin-Est) « misérables boutiques mal fournies dans un vaste décor de ruines, […] on se demande, comme dans tout le secteur oriental, où diable peuvent être les habitants ».
Fleming critique ensuite sans vergogne certains projets d’urbanismes HLM (qu’il appelle « machin à vivre ») menés notamment par notre Le Corbusier national. « Ce nouveau visage est la boite d’allumettes […] un tel système traitre l’être humain en fonction de son volume de chair et du cubage d’air indispensable pour lui permettre de respirer […]. Après avoir jeté, il y a quelques années, un regard bref et terrifié à Marseille, sur la fourmilière […] par Le Corbusier […] j’avais déjà décidé que lui et moi n’avions pas la même manière de voir les choses en matière d’architecture. […] Ces bâtiments me semblent parfaitement hideux […] ».
Fleming discute ensuite avec un certain Anthony Terry et écrit notamment que « le fameux bunker d’Hitler, dans le secteur oriental, a finalement résisté à toutes les tentatives des Russes pour le faire sauter, si bien qu’il a fini par être transformé en une bute » ou encore que « les Allemands ont le taux le plus élevé au monde pour les accidents de circulation […] l’année précédente, 13 500 avaient été tués sur les routes et près d’un demi-million furent blessés ». Fleming dit aussi que la Pergamon Museum est peut être le seul véritable attrait du secteur russe (et que « bel exemple d’absurdité communiste : les pièces exposées ne sont pas datées d’avant J.-C. mais d’avant notre ère »).
Ils se rendent à l’Eldorado et l’Eden où Fleming est amusé par les travestis. « L’espionnage est l’une des principales industries de Berlin » et il discute avec un espion mercenaire qui lui raconte notamment l’histoire de l’Opération Gold, le tunnel anglo-américain qui allait jusqu’en zone soviétique pour se brancher sur les câbles d’un QG de l’armée ennemie.
« J’ai quitté Berlin sans regret. C’est de cette lugubre capitale que sont venus les ordres qui ont fait tuer mon père en 1917 et mon plus jeune frère en 1940. […] Il n’y a qu’à Berlin et dans les villes noires de la Ruhr […] que j’ai l’impression de voir, bien malgré moi, le côté sinistre de la nation allemande […] ».
Vienne
Ian Fleming apprécie énormément de parcourir la campagne allemande et autrichienne au volant de sa Ford Thunderbird, « grandes prairies émaillées de fleurs jaunes, la bonne odeur du fumier frais […] clochers rêveurs des églises, […] les vues des arbres fruitiers en pleines floraisons […] ». Il aime se donner des petits objectifs tels qu’arriver à cet endroit avant telle heure ; une fois le premier atteint, « on s’offre un déjeuner, arrosé d’une bière ou d’un schnaps », et il repart.
« Je n’avais pas été à Vienne, pour de bon du moins, depuis tente ans. Ce n’est pas une de mes villes préférées ». C’est dans cette région que Fleming avait étudié après Eton et Sandhurst et a appris l’allemand en compagnie de Ernan Forbes Denis et Phylis Bottome. « Ayant vécu si longtemps dans le Tyrol, j’étais devenu amoureux des Tyroliens […] le peuple que je préfère au monde ». Il constate alors deux changements à Vienne : « le bruit et l’entassement alarmant » ainsi que « la débâcle de la vie intellectuelle trépidante ». Il attribue ce déclin intellectuel au « départ définitif de 20 000 Juifs » et à « l’absence totale d’une aristocratie ou de n’importe quelle autre élite ».
« Il est merveilleux de se trouver dans un beau pays dont les habitants manifestent une telle incompétence pour soutirer de l’argent aux touristes, se font un point d’honneur à ne pas traverser sur les passages cloutés et se moquent éperdument de tout les efforts du gouvernement pour tenter de faire de nouveau de l’Autriche une grande nation ! […] L’Autrichien est un homme qui lorsqu’il dit : Qu’est ce que cela peut faire ? ou Qu’importe !, le pense vraiment. […] Les Viennoises sont dix fois moins jolies que les Anglaises. […] Elles sont en réalité séduisantes, amusantes […] ».
Fleming parle de la musique tzigane, de l’hôtel Sacher, « l’un des meilleurs d’Europe », il recommande le musée de l’horloge, et assiste à une prestation des Petits Chanteurs de Vienne qu’il apprécie en soit (« voix d’une beauté déchirante ») mais qu’il trouve gâché par les touristes : « quand les gens ont pris un billet pour n’importe quel genre de représentation, ils ont l’air de croire qu’ils ont aussi payé pour avoir le droit de se tenir comme ils veulent […] ce que j’appelle la lèpre touristique […] ». Que penserait-il des touristes d’aujourd’hui ? Il assiste à un second spectacle avec des chevaux de race lipizzans, à cette occasion Fleming nous raconte la mauvaise expérience qu’il a eue en équitation quand il était jeune et l’histoire des lipizzans, ces chevaux dont l’élevage remonte au seizième siècle.
Après tout cela, Fleming visite l’Agence International de l’Énergie Atomique sans trop d’espoir : « je suis allergique à toute forme ou presque d’agence, de comité, de conférence internationale […] ces organismes gaspillent énormément d’argent […] pour des résultats vraiment insignifiants », dit-il en se basant sur sa propre expérience à la Société des Nations. Mais finalement Fleming est charmé par l’Atom Kommission sur laquelle il décrit les activités en ajoutant qu’elle « a été instituée pour établir un contrôle sur la demande et la fourniture sans danger de ces réacteurs et pour apprendre aux manipulateurs à les faire fonctionner sans risque de faire sauter le monde. Je me rends compte à présent que ces mesures de sécurité, sur le plan international, sont absolument vitales pour nous tous ».
Genève
« Il semble un peu donquichottesque d’inclure Genève dans les villes thrilling d’Europe […] Bon… Paris est trop trop grande, Istanbul trop asiatique et Venise est un cliché. […] J’ai préféré choisir Genève, propre, ordonnée, craignant Dieu, une cité modèle consacrée aux bonnes causes : la ville de Calvin, de la Croix-Rouge et des Nations Unies. […] La Suisse est une vaste villa Mon repos. […] Le gouvernement, qui est plus une administration qu’un gouvernement, et le peuple suisse tout entier, travaillent constamment à entretenir cette façade de propreté, d’ordre et d’impeccable standing sur le plan financier ». Mais parfois à cause de vouloir tout garder propre, c’est « couvercle de la marmite à vapeur qui saute » : « le taux de suicide des Suisses […] occupe le cinquième rang mondial […] ». Mais pour la villa Mon repos, les journaux « ne mentionnent pas le suicide comme une cause de mort […] Il est admis que l’homme d’affaires suisse ait une maitresse […] Ainsi ils ont fait du crime contre le franc sacré, le crime le plus atroce que peut concevoir leur société ».
« À bien des égards, on éprouve une véritable sensation de détente en Suisse. […] Là au moins pas gangsters, proxénètes, mendiants, ni besoin de fermer à clé la porte de la voiture si vous la laisser dans la rue ». Enfin, si tenté que vous arrivez à vous garer dans le centre de Genève, chose décrite comme « totalement impossible ».
Fleming ne pouvait pas évoquer la Suisse sans bien évidemment parler de son chocolat et de ses banques : « le franc suisse et l’idole devant laquelle se prosterne tous les Suisses. […] L’argent est bien naturellement le principal ressort économique d’un pays dépourvu de ressources naturelles. […] La grande vertu des banques c’est qu’elles sont non seulement sérieuses, mais secrètes […]. Sous leurs voutes reposent des fortunes clandestines qui valent des milliards de milliards. […] Pour renforcer le système, la loi […] punit de lourdes pénalités toute infraction à la discrétion bancaire [il cite ensuite l’article 47B de la loi du 8/11/1934]. […] Il n’est pas surprenant que la Suisse ait été universellement proclamée le coffre-fort du monde ».
À côté de cela, il y a le « maintient obstiné des mesures du temps de guerre » avec un arsenal caché, un service militaire obligatoire, « les dispositions sont poussées à un tel point que la ménagère est également de tenue de disposer de certains rationnements […] qu’elle doit consommer et remplacer à intervalle régulier ».
Fleming raconte aussi une soirée qu’il a passée en compagnie de sa femme, Noël Coward et Charlie Chaplin, « les deux hommes qui m’ont fait le plus rire dans ma vie », près de Montreux. Il décrit ensuite Genève comme « pas une ville heureuse » et dit qu’un manuel a dû être rédigé pour « préparer les Américains appelés à travailler dans la ville, à ce que l’on a défini comme le traumatisme culturel ». L’un des points de culture qui diffère est « la façon d’élever les enfants ».
Naples
Après plusieurs kilomètres de « fatigue éreintante que l’on ressent lorsque l’on est obligé de conduire en Italie » et des panneaux qui démontre à Fleming que « l’Italie est une race de philistins qui ont manque total d’intérêt pour leurs trésors artistiques et architecturaux », mais aussi de beaux paysages, Fleming arrive à Florence, puis Rome (qui se prépare aux Jeux olympiques de 1960). « La ville avait été transformée en un dédale de routes barrées, de détours mal indiqués, de trous capables de démolir vos roues » dans la « grande fourmilière romaine qui est déjà, de toute façon, semi-hystérique, affolée troublée […] ». Autre chose qui lui déplait : l’avènement du scooter, « cet exubérant engin […] qui procure à l’italien une encore plus grande illusion d’importance et de puissance […] Le bruit pour le bruit, un affreux chaos, rend littéralement fou le touriste ordinaire ». L’auteur souligne aussi les gestes que font les Italiens en parlant et que ce peuple « tend à en mettre plein la vue ».
Fleming quitte ensuite Rome avec soulagement et s’arrête à la « grotte de Tibère » (Sperlonga) où il décrit le site de fouilles avant d’arriver à Naples. « Là on se sent vraiment un étranger. On est encore roulé, bousculé, cambriolé et en général, intimidé […] On dirait que la ville entière se pourlèche de notre arrivée en en murmurant Ah, ah ! Le voilà ! » […] ». « Le meilleur conseil à vous donner en ce qui concerne les boites de nuit de Naples : n’y allez pas ! » ; en revanche il recommande le Musée National. Il y a du « marché noir de cigarette, d’alcool, et un marché florissant de la pornographie » mais aussi du trafic de drogue vers l’Amérique, et Fleming rencontre alors le fameux Lucky Luciano.
Luciano, l’un des pères du crime organisé moderne aux États-Unis, vivait à cette époque à Naples et n’était plus le truand qu’il avait été autrefois. Fleming rapporte son entretien avec lui, un homme à l’apparence d’un « représentant officiel de gouvernement ». Luciano explique notamment que le bureau américain des stupéfiants essaye toujours de le coincer mais qu’il ne s’occupe maintenant plus de ce genre de commerce. Fleming termine de parler de lui en disant que : « Je n’ai aucune idée du rapport qu’il y a entre le Signor Luciano de Naples dont on dit tant de bien, et le Lucky Luciano d’autrefois à Chicago. Ce que je sais, c’est que j’ai pris la peine de vérifier ses états de service actuels en Italie et que je les aie trouvé exemplaires. Si bien que l’on peut raisonnablement dire que, s’il a eu des torts en Amérique, il les a réparés, ou il s’est amendé en exil ».
Fleming descend ensuite de Naples vers le sud où il y a selon lui une « une atmosphère de sauvagerie, de barbarie presque médiévale ». De Capri il dit que c’est un « site enchanteur plein d’excentricité […] où il ne faut absolument rien faire d’autre que regarder son nombril, […] et s’y baigner y est aussi infernal que jamais ». Puis Pompéi qui « reste une merveille en dépit de ses hordes de touristes, de proxénètes et de guides ». Sur une plage de Paestum, Fleming et sa femme observent deux insectes pendant des heures et rapporte ce que faisaient ces petites bêtes.
« Une dernière recommandation au touriste qui se rend à Naples : ne vous donnez pas la peine d’escalader le Vésuve. Il n’y absolument rien à voir au sommet. […] J’ai essayé d’analyser le pénible effet que le Vésuve produit sur moi est ma femme, et je crois qu’il provient de la lave qui est totalement dépourvue d’âme. […] Pour moi, la lave est la substance la plus basse du monde. Le fait que Naples est en grande partie pavée de ce matériau de l’enfer […] explique peut-être que pourquoi, si fascinante, si vivante, si intéressante qu’elle soit, elle est pourtant presque infernal ».
Monte Carlo
Le chapitre sur Monte Carlo est plus court de Thrilling Cities. Fleming parle notamment de sa soirée au casino tout en donnant aux lecteurs des conseils sur l’attitude à adopter dans ces établissements ou un bon système pour miser à la roulette : « La première règle à suivre est de trouver une bonne place à la table de roulette. On y arrive en venant au casino de bonne heure, mettons dans les 9 heures du soir, ou l’après-midi. Il ne faut pas se laisser embarrasser par les formalités d’entrée. Vous n’avez besoin que de votre passeport et d’un costume ou d’une robe convenable (sauf à Deauville et au casino de la Forêt au Touquet, où il est peut être obligatoire d’être en tenue de soirée – en ce cas, vous avez Trouville ou le Casino de la Plage). N’entrez pas au casino avec timidité ou révérence. Ce ne sont que des machines à sous, que font fonctionner des employés de banque et des mécaniques. Soyez confiant et détendu. On est très content de vous voir entrer et on serait navré de vous voir partir. […] Vous êtes une personne en possession de son libre arbitre, qui a une volonté de fer et qui va battre la machine. […] Rappelez-vous : il est indispensable d’être assis devant la table. […] Installez-vous. […] Ne faîtes pas attention aux voix stridentes, aux gestes, aux émotions des autres joueurs. Observez le chaos avec intérêt et indulgence, vous fiant en toute sécurité à l’excellence de votre martingale […] ».
« Le casino de Monte Carlo n’est pas celui que je préfère […] il a trop d’apparat, il y a dans ses vastes salles, une atmosphère de gare, tant soit peu réfrigérante, en dépit de la riche vulgarité du décor ». Fleming décrit aussi le processus de préparation de la salle et la très longue et exigente école pour devenir croupier. Autre que le casino, il conseille le Musée océanographique, « musée maintenant confié à l’un de mes héros, le commandant Jean-Yves Cousteau ». Fleming termine en parlant de Cousteau et de ses projets et en disant que Monte-Carlo engendre une « claustrophobie tempérée » et conseille de s’aventurer au-delà de ses frontières comme à Nice « pour ceux qui ont l’esprit d’aventure et pour ceux qui ont les poches percées ».
« Quel plaisir ce sera toujours pour moi, d’être à l’étranger ! ».
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Voilà, c’était Des villes pour James Bond (Thrilling Cities) que l’on a essayé de résumer de manière que l’on espère intéressante. En tout cas c’est un livre que l’on vous recommande très chaudement, un bon ouvrage pour découvrir qui était vraiment l’auteur des James Bond et comment il voyait ces villes de 1959-60, qui ont sans doute beaucoup changé depuis…
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Source : © 1965, Des villes pour James Bond, éditions Plon, traduit de l’anglais par Michèle Brion.
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