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[SPECTRE] Le point sur le tournage #3 – Pilotage & Castings

Vous vous demandiez quelles étaient les nouvelles sur la planète Spectre ? Ça tombe bien, c’est l’heure du point sur le tournage de la 24ème aventure de 007 !

001- Tournage en Autriche (2éme partie)

Vous l’attendiez, voici la suite « directe » de notre dernier point qui était consacré au tournage en Autriche !

Une nouvelle semaine commence le lundi 12 janvier et les skieurs peuvent enfin (re)gagner le sommet Gaislachkogl et le restaurant IceQ après cinq jours de fermeture pour cause de tournage. Une partie du décor construit pour le film (l’espèce d’entrée style bunker en béton) est toujours en place et fait l’objet de pas mal de regards indiscrets.

Avant de bouger à Obertilliach, l’équipe de Spectre se rend sur la route Ötztal Glacier Road qui relie Sölden aux glaciers Rettenbach et Tiefenbachferner en passant notamment par le tunnel Rosi-Mittermaier (qui est en réalité long d’environ 1,8 km). Avec ses 2830 mètres d’altitude, il s’agit de l’une des plus hautes routes goudronnées d’Europe et la voici complémentent fermée pour la durée du tournage, qui doit également se prolonger dans la journée du 13.

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Au revoir Sölden/Ötztal Glacier Road… Bonjour Obertilliach ! L’équipe du film située vers ces environs a quitté la région pour rejoindre l’autre partie de l’équipe basée à Obertilliach (à environ de 240 km de route) le 14 janvier. Depuis la mi-journée, la petite commune du Tyrol oriental est le centre de l’attention de l’équipe qui continue à préparer les lieux en vue du tournage imminent ; les journalistes et les fans sont également sur place, impatients d’attraper un petit aperçu de la future aventure de James Bond. Des dizaines de gardes sécurisent un total de six endroits et empêchent les journalistes d’approcher de trop près. Celui qui veut filmer ou prendre une photo doit s’attendre à ce qu’un homme habillé en jaune se place devant l’objectif de son appareil.

Chris Corbould est arrivé près du décor de la grange vers 14h00 et la sécurité fut renforcée autour des lieux. L’avion (ou devrait-on dire « ce qui fut autrefois un avion ») était recouvert d’une bâche bleue, le Land Rover Defender Big Foot retourné était toujours présent et on pouvait voir que l’étage de la Bond-Haus avait visiblement subi quelques dégâts… Les canons à neige étaient toujours en activité et de nombreux tracteurs locaux ont apporté de la neige qui fut répandue dans les rues, une dameuse se trouvait également dans le coin. Des tas de véhicules sont partis de la base de l’équipe (unit base) avec de l’équipement et des hommes pour rejoindre des lieux de tournage. Dans le Gostenwald (qui se situe à l’ouest d’Obertilliach) un autre morceau d’avion a été déplacé et mis sous une tente. Le soir, des barrages routiers ont été préparés.


EON déclare aussi avoir tourné une partie de cette scène le 14 :

Spectre behind scene

Jeudi 15 janvier, le tournage à Obertilliach commence ! Le matin, de grosses détonations pouvaient être entendues, de la fumée sortait de la grange suivie de bruits de coups de feu. Il n’y avait absolument aucun moyen de savoir ce que s’y passait jusqu’à ce que le Kleine Zeitung publie des photos dans l’après-midi : Daniel Craig à pris part à l’action, sortant de la carcasse d’un avion avec son arme pointée vers l’ennemi. Le journal en profite même pour interviewer Ben Whishaw (Q) qui se trouvait également dans la commune. Un peu plus loin, une autre scène avec un avion « volant », ou plutôt « glissant » sur des câbles tendus entre deux grues, est répétée ou/et tournée.

Malgré les mesures de sécurité visant à empêcher les journalistes et badauds de prendre des clichés, de nombreuses photos sont apparues sur le net, prisent par divers sites, pour le plus grand bonheur des fans qui voient, pour la première fois, un Bond en action dans Spectre !


16 janvier, second jour de tournage pour Craig et plus de 50 membres de l’équipe dans la ville d’Obertilliach. Une scène d’action similaire à celle de la veille est filmée du côté de la grange : fumée, détonation, Land Rover retourné, Bond qui sort des restes de son avion… Un hélicoptère a également fait son apparition (probablement pour capturer quelques plans aériens, dommage que ce ne soit pas pour donner une suite à la scène d’action).

Malheureusement pour les journalistes et fans, la journée a été éclipsée par le personnel de sécurité qui s’est engagé dans une véritable « chasse aux sorcières » contre les photographes. Malgré la créativité de certains journalistes qui se sont même cachés sous des tracteurs, la sécurité les a vite repérés avec des jumelles et signalé leurs positions par radio. Un dialogue a toutefois été entendu entre Madeleine et Bond : « Ne me touchez pas », s’exclame-t-elle avant que Bond ne lui réponde : « Vous devez me dire tout ce que vous savez » et de jolies photos sont apparus sur le net.

À 10 heures, les gardes ont reçu l’ordre par radio de retirer leurs gilets jaunes pour ne pas être reconnus par les journalistes. Quelques minutes plus tard, on pouvait voir plusieurs gardes courir après des photographes, même vers ceux cachés dans la forêt, à quelque 200 mètres de là. Les gardes ont alors escorté des photographes jusque dans une rue où certains ont même fait la connaissance avec la police… Durant la matinée mouvementée, des skieurs ont même été chassés. Le photographe Philipp Brunner, à qui l’ont doit beaucoup de magnifiques clichés, à quant à lui eu la bonne idée de se cacher dans un téléphérique lointain. Chassé ou non, les fans avaient toujours la possibilité de se remonter le moral dans les restaurants d’Obertilliach, certains n’hésitant pas à surfer sur la vague du tournage pour proposer des « Bond Pizza » ou autre « Skyfall cocktails ».

Le même jour, d’autres photos montrent qu’il se passe aussi des choses du côté de l’avion suspendu entre les deux grues. L’aéronef passe visiblement près du Range Rover SVR et des deux Land Rover Defender Big Foot…


Le 21 janvier, alors que la première équipe est apparemment rentrée en Angleterre, le Tiroler Tageszeitung rapporte que trois 4×4 ont été vus dans Gostenwald lors des derniers jours. Le personnel de sécurité est toujours à l’affût pour déloger les photographes les plus malins comme celui qui se cachait en tenue de camouflage dans la forêt ou cet autre qui avait installé un trépied dans un appartement loué à Obertilliach (la production a d’ailleurs loué l’endroit pour jusqu’à la fin-janvier après le départ de l’occupant afin de s’assurer qu’il reste vide). Le journal rapporte aussi que la production a demandé aux habitants de se chauffer durant le tournage de la semaine précédente : on devait voir de la fumée sortant des cheminées dans le film. Le 22, c’est la production qui donne des nouvelles de Spectre à ses fans via une photo prise dans le Q Stage des célèbres studios Pinewood, où le tournage « montagnard » se poursuit pour les acteurs du film.

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Vers cette période (« fin janvier », il n’est pas précisé exactement quand) des journalistes ont eu accès aux studios Pinewood dans lesquels se tournaient visiblement des scènes censées se dérouler à l’intérieur de la clinique. Détail amusant, et il existe deux versions de cette anecdote, Studio Ciné Live dit avoir trouvé une ordonnance (daté du 25 avril 2015) pour Bond sur le bureau de Madeleine disant : « Vicodin, Xanax et Viagra, 50 mg à chaque prise » tandis que Empire rapporte qu’il était écrit : « 60 Vicodin, 60 Xanax et 120 Viagra ». Quoi qu’il en soit, du Viagra ? Décidément tout fout le camp…

Le 28 janvier, direction l’aéroport Nikolsdorf où deux avions Britten-Norman BN-2 Islander noirs atterrissent sur la piste. Ces deux aéronefs sont stockés dans des tentes au lieu d’hangars à cause de leur largeur de 15 mètres. En tout, 8 avions ont été utilisés pour le tournage : deux pleinement opérationnels, deux autres pour « glisser » sur des câbles (en passant au-dessus des 4×4 ou dans la grange), et quatre autres qui sont plutôt des carcasses équipées de motoneiges cachées à l’intérieur (pour pouvoir être dirigées par le(s) cascadeur(s)). Les médias locaux rapportent également qu’à une quarantaine de kilomètres de l’aéroport, la petite commune de Kartitsch (proche d’Obertilliach) se prépare à accueillir le tournage du 24ème James Bond. Une surface d’un demi-hectare est utilisée comme un parking et un raccordement d’eau doit être construit, de la neige a été arrosée pour être « glacé », des motoneiges, dameuses et de l’agrégat sont déjà sur place, gardés par des vigiles. Plus insolite, Tirol.ORF rapporte que deux veaux, nommés Daniel et Léa en référence à qui vous savez, nés le jour où le tournage à Obertilliach a commencé, devraient être utilisés pour le tournage.


Sam Mendes tenait à avoir une ambiance chaud/froid dans le film et pendant ce temps à Pinewood, ce sont des scènes censées se dérouler dans un train marocain qui sont filmées : Bond enfile son smoking et parle avec Madeleine lorsque Hinx arrive.

Le 29, le Dailymail publie de nouvelles photos qui montrent un Bond très mauvais pilote en Autriche :

Le premier février, l’avion passe à travers la grange et fait une chute de 6 mètres !

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Le 4 février, c’est au tour du photographe Philipp Brunner de partager des clichés pris à Kartitsch. Sur place un avion qui vole, d’autres qui glissent, des Range/Land Rover, camions, dameuses, hélicoptère, motoneiges, Toyota Tundra à chenilles, etc… Une scène est notamment filmée où l’avion, maintenant privé de ses ailes, dévale une pente. Arrivé en bas, l’aéronef est remonté grâce à un tracteur et d’autres prises sont effectuées.

Après qu’il ait été rapporté que l’équipe de Spectre est intéressée de montrer la chapelle de Kartitsch (Bacher Kapelle zur Schwarzen Madonna) à l’écran, l’équipe se rend de nouveau à Sölden et Ötztal Glacier Road jusque vers le 17 février où des plans de l’avion (volant cette fois) sont apparemment tournés. Le 18 un accident survient sur le tournage à Sölden (voir notre point n°4).

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Vers le 20 février, le Kleine Zeitung rapporte que les camions de la production lèvent le camp d’Obertilliach et que l’on démonte les tentes ; doucement l’équipe se prépare à quitter les lieux et l’Autriche, le calme s’apprête quant à lui à revenir dans la petite commune du Tyrol oriental…

Quelques mois plus tard, le 15 avril, les quelques 7000 mètres cubes de gravier qui avaient servi à la construction de trois zones de stationnement pour la production sont en train d’être retirés et menés à une décharge dans le Gostenwald. Bientôt les dernières traces du passage de James à Obertilliach auront disparu… Il reste cependant le cas de la grange Bond-Haus qui est encore en négociation, le maire souhaite fortement que celle-ci ne soit pas démolie, voulant la garder ainsi comme un souvenir du tournage qui serait aussi une sorte de lieu de pèlerinage pour les fans. Il fut même évoqué de projeter des films de 007 à l’intérieur ou d’en faire un musée. Selon le magazine Capital, le tournage de Spectre aurait injecté 8,9 millions d’euros dans l’économie de la région du Tyrol.

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Avant de conclure, précisons que la couverture du tournage en Autriche fut vraiment excellente : de nombreux journaux locaux, stations de télévision et journalistes ont joué le jeu à fond et livré un tas d’informations, de photos et d’articles détaillés, au jour le jour. Parmi les plus notables, nous pouvons citer le Kleine Zeitung qui a même créé son propre blog dédié au tournage de Bond 24 en Autriche, oe24.at et le Tiroler Tageszeitung. N’oublions pas le photographe Philipp Brunner et The Bond Bulletin qui a compilé et traduit de nombreux articles autrichiens en langue anglaise.

Terminons alors ce point comme le dernier avait commencé, avec la Bond-Haus. Les premières images que les fans ont eues de Spectre furent celles de sa construction, et les dernières images du « tournage » en Autriche sont malheureusement celles de sa déconstruction… Début juin il ne reste plus que quelques piliers qui sortent du sol, malgré la volonté du maire, de l’office du tourisme et même du gouverneur de la province pour garder le bâtiment, une entreprise spécialisée dans la construction en bois du district de Lienz a été embauchée pour le démantèlement. Le bois était soi-disant destiné à la vente et toutes les traces de Bond devaient être éliminées. En outre la grange était juste un mannequin sans fondations appropriées, construite sur des grumes de pin qui allaient pourrir avec le temps. La production aura donc réussi à tenir sa promesse de laisser l’endroit comme s’ils n’y étaient (presque) jamais venus, après tout James Bond est un agent « secret »… Les champs d’Obertilliach qui ont été utilisés comme parking ont rapidement récupéré et sont susceptibles d’être à nouveau cultivés dans l’année. La petite vie de la commune va donc pouvoir reprendre son cours comme si presque rien ne s’y était jamais passé…

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Et pour (vraiment) finir, que direz-vous d’un vlog officiel sur le tournage en Autriche ?

En prime, Land Rover nous offre plusieurs jolies vidéos (VOSTFR) de ses produits utilisés dans la poursuite : le Range Rover le plus rapide et plus puissant en date, le SVR, et les modèles hautes performances du Defender qui ont été modifiées par la division JLR (Jaguar Land Rover) Special Operations avec notamment d’énormes pneus tout-terrain de 37 pouces de diamètre pour faire face au terrain difficile des routes de montagne couvertes de neige et diverses lumières (pour savoir tout ce qui a été modifié sur les Defender pour le film, rendez-vous ici).


https://youtu.be/rA_CsEv5Qd8


https://www.youtube.com/watch?v=X9aMpqxEGFA

Ce qui suit est une méthode de base pour la préparation d’une scène d’action, mais parfois l’ordre de ce processus peut varier selon les préférences du réalisateur ou des producteurs. La première étape du processus implique généralement une réunion autour d’une table où l’on discute de la scène telle qu’elle est écrite dans le script avec le réalisateur, le directeur de la photographe, le réalisateur de la seconde équipe, le superviseur des effets spéciaux, le 1er assistant-réalisateur, le coordinateur des cascades et moi-même [Chris Corbould]. Ceci est vraiment un moment où tout le monde propose des idées et méthodologies sur comment et où filmer la séquence. Après cette réunion, le réalisateur demande habituellement à un artiste de créer un story-board pour produire un livre illustré montrant chaque prise de la future séquence. Une fois que ce document est produit, la même équipe créative se rencontre probablement à nouveau et de discute davantage de tous les aspects du processus de tournage. Dans le fond, le réalisateur aura donné des instructions au département des emplacements sur les endroits clés qu’il a besoin de trouver pour la séquence. Une fois que des photos ont été montrées au réalisateur, une petite équipe avec l’équipe créative va visiter plusieurs lieux possibles où pourront être filmées les scènes. C’est parfois un beau numéro de jonglage pour décider sur place ce que veut le réalisateur […].

Le travail de préparation des effets spéciaux pour la scène commence alors : chaque effet individuel est décomposé et analysé par moi-même et l’équipe des effets spéciaux. Nous discutons des équipements mécaniques, des types d’explosions, faisons un calendrier des mouvements pour l’équipement et pour le personnel. Vient ensuite l’une des étapes les plus importantes qui est la phase de test. Chaque équipement et explosif est testé et filmé, parfois à plusieurs reprises. Une fois que les résultats sont satisfaisants, que j’en suis heureux, je vais voir avec le réalisateur pour l’inclure dans le processus de test. Cette procédure peut être répétée plusieurs fois jusqu’à ce qu’il soit confiant et heureux de tous les aspects.

Nous pouvons alors commencer la phase logistique du chargement des équipements et des matériaux afin de les transporter à l’emplacement voulu. Dans le cas de la séquence autrichienne, la liste était composée de 10 Land Rover Defenders, 7 Range Rover SVR, 6 avions BN2 Islander, 4 motoneiges double chenilles, 2 grues x100 tonnes, 2 treuils Glider, 12 conteneurs d’expédition et 30 techniciens des effets spéciaux. Une fois que l’équipement est arrivé, une deuxième phase de test a lieu avec les conditions de neige nécessaires pour la séquence. Ces conditions apportent évidemment un nouvel ensemble de défis à relever, mais tout cela fait partie du processus. Une partie particulière de la séquence impliquait un avion de taille réel accroché sur des fils entre deux grues qui étaient à 450 mètres de distance. L’avion a été treuillé vers l’avant à 80 km/h pour donner l’impression qu’il volait dans une clairière étroite bordée d’arbres dont les branches touchaient les bouts des ailes. C’était évidemment trop risqué de le faire avec un vrai avion en vol. Cependant, à un moment, nous avons dû ralentir l’avion sur les fils alors qu’il commençait à glisser de son propre chef.

Finalement l’équipe de tournage arrive et filme tout ce dont elle a besoin. Il y a eu beaucoup d’improvisation tout au long du chemin alors que de nombreux de problèmes ont fait leurs apparitions ; mais l’équipe, dirigée par Ian Lowe, était expérimenté, compétente et prête à faire face à toute éventualité.

Lorsque la séquence est terminée et approuvée par le réalisateur, l’équipe entière fait ses bagages et soit elle retourne au Royaume-Uni, soit elle se déplace à l’emplacement suivant, qui pour Spectre était Rome.

Chris Corbould

12 mars, Pinewood.
12 mars 2015, Pinewood.

002- Welcome back, Mr White !

Nous l’avions annoncé précédemment, Mr White sera bel et bien présent dans ce 24ème opus. L’acteur Jesper Christensen a d’ailleurs confié s’être beaucoup amusé sur le tournage du film d’après bt.dk (2 février). Voilà qui va plutôt dans le sens de ses précédentes déclarations sur sa participation à la franchise dans lesquels il disait que ses Bond n’étaient pas mauvais… après avoir raconté l’inverse.

Pour lire son interview en français, c’est par ici que ça se passe !

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003- Duel à grande vitesse ?

Une Jaguar C-X75 dans Spectre ? La rumeur se confirme ! Supercar Event a eu accès aux studios Pinewood où des voitures sont en cours de préparation. Ainsi le 2 février, Supercar Event nous rapporte des photos prises sur place de l’Aston Martin DB10 et d’une Jaguar C-X75 noire. Aura-t-on le droit à une confrontation entre les deux bolides ? Laquelle sera détruite ?
Tout cela sera à découvrir dans les mois à venir !

003- Les secrets des costumes

Pourquoi le costard de James Bond est-il toujours impeccable ? C’est la question que pose Le Point et Slate.fr à Jany Temime, la chef costumière (à la fin du tournage) :

J’effectue mes choix en analysant le script et en m’inspirant du fil général que le réalisateur veut donner au film et ce qu’il a envie d’exprimer. On n’exprime pas les mêmes choses avec les mêmes couleurs. Je choisis ensuite parmi les tissus proposés par Tom Ford et je passe mes commandes aux tailleurs. Pour ce film, on a conçu six différents styles de costumes et chacun de ces six styles est fabriqué à une trentaine exemplaires environ. À cela s’ajoutent des centaines de chemises et de cravates. Tout est fabriqué par Tom Ford en deux mois, ce qui est un délai extrêmement court dans le monde de la mode. Sans l’aide de ce partenaire, qui met à notre disposition ses stocks de tissus, ce serait impossible d’obtenir aussi rapidement et avec la même qualité l’équivalent de 300 costumes et chemises, sans compter que je ne reçois les scripts que quatre mois avant le tournage.

Quand ils arrivent, on les personnalise : on rallonge les jambes, on renforce le pantalon, on met des élastiques autour des bras, on rajoute du volume dans les manches, quand c’est filmé de derrière on renforce le dos… tout ce qui peut faciliter le tournage, selon les situations. James Bond a des costumes pour marcher, d’autres pour s’asseoir, d’autres pour tout ce qu’il doit faire. Parce que, vous savez, un costume peut être superbe en position assise et ne plus l’être quand la personne se lève. Si James Bond monte sur moto par exemple, son costume aura les jambes et les bras plus longs que lorsqu’il marche normalement. On doit donc l’adapter. Ils sont aussi sales, déchirés ou brûlées il en faut donc beaucoup en rechange ! Pour la scène du Mexique il a fallu quarante exemplaires du costume bleu et on les a tous utilisés. Daniel a basiquement une doublure pour tout, nous devons faire des costumes de différentes tailles pour les cascadeurs. Pourquoi le costume de James Bond est-il parfait même quand il est en train de sauter ? Parce qu’on a passé des heures de travail invisible à rendre ce mouvement naturel. Oui, c’est de la triche ! Mais n’est-ce pas le principe du cinéma ?

J’ai dû imaginer une quinzaine de créations pour la scène d’ouverture du Jour des morts au Mexique et, bien sûr, c’était un défi formidable de pénétrer dans cet autre univers, cette autre civilisation. La premiére partie du film au Mexique aura demandé la réalisation de 1500 costumes. J’ai ouvert un atelier à Mexico six mois avant le début du tournage avec une cinquantaine de personnes sur les costumes et une vingtaine sur la peinte des masques. Il faut habiller chaque figurant. Pour la scène de la casbah de Tanger dans Spectre, il y en avait 350. Le plus difficile reste le costume de Bond. Il faut parvenir à le mettre à jour, à le faire correspondre à Daniel Craig, qui est un James Bond très moderne. Je voulais que Bond soit beaucoup plus félin et bouge beaucoup plus que dans les autres films. Je voulais cela à cause de Daniel Craig parce que c’est Daniel Craig et que c’est un acteur très physique. Il fallait que les costumes soient adaptés à sa façon de marcher, à sa façon d’être. Par exemple, je voulais montrer la forme de ses muscles quand il court, je voulais que le pantalon et les vestes soient assez serrés pour que l’on puisse deviner un corps en action et sa musculature, d’où les costumes slim fit. Mais en même temps, il faut le rendre éternel. Les costumes de Spectre ne sont pas créés pour plaire en 2015, ils doivent pouvoir plaire encore dans 50 ans et avoir l’air aussi indémodables hier qu’aujourd’hui. Concevoir quelque chose d’iconique et d’historique, voilà le vrai défi.

Skyfall et Spectre sont des films d’introspection. On y découvre les motivations de James Bond, les facettes de sa personnalité et pourquoi il est devenu 007. Comme ces films étaient très personnels, j’ai décidé d’utiliser des couleurs très sombres et très sobres. Pour Spectre encore plus que pour Skyfall car le directeur de photographie avait envie de travailler avec des contrastes clairs-obscurs. À part le début du film, au Mexique, qui est une explosion de couleurs, il n’y a ensuite jamais plus que deux ou trois couleurs en même temps.

Mon favori est le smoking blanc. Quand j’y pense, c’est une victoire pour moi car j’étais vraiment coincé après le magnifique smoking bleu foncé de Skyfall. Pour l’anecdote il y avait une fleur sur une table et Daniel a eu l’idée de la mettre dans sa boutonnière et j’ai pensé que c’était un geste incroyablement romantique. À cause la scène de combat dans le train, nous avions 20 smokings blancs de cinq tailles différentes pour Daniel et ses doublures.

Pour Léa Seydoux, quand elle a rendez-vous avec James Bond dans le train, elle veut le séduire. J’ai donc choisi une robe verte excessivement simple et que l’on peut rouler dans une valise ou porter sur une plage. Je voulais qu’elle soit une nouvelle seconde peau.

004- Le casting s’étoffe !

Malgré le fait que le tournage soit bien entamé, le casting continue de s’étoffer.
En effet, alors que l’équipe de Sam Mendes continuait le tournage à Sölden, de nouveaux acteurs ont été annoncés.
L’Allemand Detlef Bothe, l’Autrichien Wilhelm Iben, la Britannique Brigitte Millar (que l’on a pu apercevoir dans Harry Potter et l’ordre du Phoenix) et tout récemment c’est un acteur belge qui a rejoint les rangs en tant qu’assistant du méchant : Marc Zinga (récemment nommé au César du meilleur espoir masculin pour sa performance dans Qu’Allah bénisse la France).

Nos amis de James Bond Brasil mentionnent également Neve Gachev (RED 2) et Victor Schefe (Borgia).

À noter également que l’on recherche des figurants pour la partie mexicaine (plus d’infos ici et ici).

005- Adèle de retour ?

Ce n’est qu’une rumeur, mais il semblerait que la chanteuse Adèle soit en très bonne position pour chanter la chanson titre de SPECTRE.
La chanteuse se serait envolée à Londres pour se rendre aux studios de la MGM afin d’y exposer ses idées pour la chanson du prochain film.
Soutenue par Daniel ‘007’ Craig himself et après avoir permis à Skyfall de repartir avec un Oscar ainsi qu’un Golden Globe, la chanteuse est désormais à deux doigts de l’emporter sur Sam Smith. Un autre sérieux concurrent !

006- Rolex ? Omega.

Alors que Spectre arrive sur les écrans en fin d’année, la marque Omega annonce un nouveau modèle : la Seamaster Aqua Terra 150M (limited edition) inspirée du blason de la famille Bond. 007 l’utilisera-t-il dans le film ? (Apparemment : non).

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Troisième point rédigé par Clément Feutry et Gregory Bertrand.

Les Points sur SPECTRE :
Point 1 – London Calling
Point 2 – Autriche & Complications
Point 3 – Pilotage & Castings
Point 4 – Bons baisers de Rome
Point 5 – Sous le soleil de Mexico
Point 6 – Remue-ménage à Londres
Point 7 – De la Tamise au Maroc

Clement Feutry

Fan passionné de l'univers littéraire, cinématographique et vidéoludique de notre agent secret préféré, Clément a traduit intégralement en français le roman The Killing Zone et vous amène vers d'autres aventures méconnues de James Bond...

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